L'Actu Citoyenne

Ce restaurateur laisse exploser sa colère face à la porte-parole LREM


POLITIQUE | Publié le 09 août 2021

Frédéric Jeanjean, restaurateur, était l'invité de l'émission «L'Heure des Pros» difffusée sur CNews ce vendredi 6 août 2021.

«C'est ma mère à 75 ans, avec une amie qui a 70 ans et qui vont venir pour contrôler les passes sanitaires»

Frédéric Jeanjean: «Ce qu'il faudrait, à un moment, essayer d'avoir une véritable stratégie et pas simplement des effets d'annonce, pas simplement de la com. Donc qu'est-ce qui va se passer ? C'est très simple. C'est qu'on va faire appel à des gens de bonne volonté qui vont venir se présenter, que le syndicat va m'envoyer. En l'occurrence, qui sera de bonne volonté ? C'est ma mère à 75 ans, avec une amie qui a 70 ans et qui vont venir pour contrôler les passes sanitaires.» Julien Pasquet: «Vous en êtes là ?» Frédéric Jeanjean: «Mais où croyez-vous que nous en soyons ? On n'arrive pas à embaucher. On n'arrive pas à recruter. Et maintenant, on nous dit qu'il faut rajouter des tâches supplémentaires. Et on va vous faire baisser la clientèle parce que mathématiquement ça va faire baisser la clientèle. Et ensuite, comme on dit chez nous : " Fait durer, démerde toi ! " Comment voulez-vous qu'on s'en sorte ?»

«Ce n'est pas indispensable quand on est en train de parler dans un quant-à-soi dans un ministère»

Frédéric Jeanjean: «La TVA que nous collectons, gracieusement, elle n'est pas apparemment dispensable. La création de richesse que nous avons dans nos établissements qui permettent d'abonder pour le chômage, pour la maladie, pour la retraite, ça il ne me semble pas que ce soit dispensable. Par contre, quand j'entends parler de tout ça et qu'on nous dit que ce n'est pas indispensable de venir manger au restaurant, j'ai 4 clients, 4 personnes âgées qui venaient dans ma brasserie et qui ne viennent plus maintenant. Parce que suite au confinement, suite à la rupture de lien social, suite à tout ce qui s'est passé, ils ne sont plus là. Ils sont soit placés, soit décédés. Donc, quand vous dites que ce n'est pas indispensable, ce n'est pas indispensable dans les statistiques, ce n'est pas indispensable quand on est dans des amphithéâtres, à la faculté ou quand on est en train de parler dans un quant-à-soi dans un ministère ou entre gens de bonne compagnie, parce qu'on a un traiteur qui vous livre. C'est le quotidien des Français dont on vous parle. C'est ce qui nous fait vivre au quotidien, ce qui fait que la France est la France. Et ça, quelque part, vous êtes en train de marcher dessus.»

«Ce sont des annonces qui nous mettent dans des situations invraisemblables et qui sont même parfois dénuées de sens et dénuées de réalité»

Frédéric Jeanjean: «Parce que les annonces qui sont faites à chaque fois, ce sont des annonces qui arrivent, qui hystérisent, qui nous mettent dans des situations invraisemblables et qui sont même parfois dénuées de sens et dénuées de réalité. Je vous renvoie aux déclarations qui ont eu lieu le 12 juillet. Ça nous a pris trois jours pour arriver à trouver une solution pour se faire entendre, simplement entendre ! Est-ce que vous nous entendrez, l'année prochaine, au moment des élections présidentielles et législatives, peut-être que vous ne serez plus là ?» Frédéric Jeanjean: «Vous vous rendez-compte dans quel état il est ce monsieur ce soir ?» Prisca Thevenot: «J'aimerais répondre sur quelque chose d'important. Je n'ai jamais dit, je pense que l'ont peut reprendre l'émission, que les restaurateurs n'étaient pas indispensables. Je ne l'ai pas dit.»