ÉCONOMIE

Publié le 03 avril 2023

Thomas Porcher donne une leçon d'économie à l'éditorialiste Julie Graziani : « À qui profite cette réforme ? »

Thomas Porcher, économiste, était l'invité de l'émission « Ne nous fâchons pas » diffusée sur Paris Première ce mercredi 29 mars 2023.


Taxer les ultra-riches ?

Dans une récente émission sur la chaîne Paris Première, l'économiste Thomas Porcher a abordé la question de la réforme des retraites et a suggéré que d'autres choix auraient pu être pris pour faire des économies. Il a notamment proposé de taxer les ultra-riches, une idée qui a suscité l'inquiétude de l'éditorialiste Julie Graziani. Selon Julie Grazziani, le discours de Thomas Porcher est "contre-productif". Elle estime que les propos tenus par l'économiste favorisent un accroissement systématique de l'impôt sur les classes moyennes et supérieures.

Ultrariches (illustration) - © Stocklib / Nomadsoul1

Classe moyenne contre ultra-riches ?

Thomas Porcher a répondu à cette critique en soulignant qu'il ne faut pas confondre les revenus élevés des classes moyennes et supérieures avec ceux des plus fortunés. Il a pris l'exemple d'un patron de PME qui se voit comme un patron du CAC40, rappelant que la pression fiscale est souvent plus importante pour les dirigeants de PME que pour ceux des grandes entreprises. Thomas Porcher a également évoqué l'Impôt de Solidarité sur la Fortune (ISF), qui rapportait 4 milliards d'euros dans les caisses de l'État avant sa suppression.

Economic (illustration) - © Stocklib / pitinan

“ La fin de l'ISF a plutôt contribué à alimenter la spéculation et les dividendes ? ”

Il a critiqué cette décision en disant : "On a accepté aujourd'hui de se priver d'une grosse manne parce qu'on perdait un petit peu d'argent à cause de ceux qui partaient". L'économiste a dénoncé le fait qu'Emmanuel Macron avait promis que cet argent allait se transformer en investissement, alors que France Stratégie a produit plusieurs rapports indiquant que la suppression de l'ISF n'avait pas financé l'investissement. Thomas Porcher affirme que la suppression de l'ISF a plutôt contribué à alimenter la spéculation et les dividendes, plutôt qu'à soutenir l'investissement productif. Un débat glacial entre Thomas Porcher et Julie Graziani qui illustre la complexité des enjeux entourant la réforme des retraites et la taxation des ultra-riches.



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