POLITIQUE

Publié le 20 juillet 2022

« Les salariés ne sont pas là pour quémander » Ce député charge l'exécutif sur les salaires

Aurélien Saintoul, député, intervenait lors de la séance publique à l'Assemblée nationale ce lundi 18 juillet 2022.

« Il n'est pas possible que dans notre pays, on puisse ne pas vivre de son travail »

Aurélien Saintoul : « De quoi parlons-nous ? Nous ne sommes pas contre l'idée des primes. Les patrons donnent des primes. Mais qu'est-ce que c'est qu'une prime ? C'est la reconnaissance qu'on traverse une période dans laquelle l'entreprise à plus d'activités. C'est ça une prime. Nous, aujourd'hui, nous vous parlons de la valeur du travail. Vous avez sans cesse à la bouche la valeur travail et vous faites des leçons de morale. Nous, ici, nous sommes le camp de ceux qui parlons de la valeur du travail. Parce que le travail a une valeur et cette valeur, c'est le salaire. Il n'est pas possible que dans notre pays, on puisse ne pas vivre de son travail et c'est de ça dont il est question. Si vous n'acceptez pas l'idée qu'il faut augmenter les salaires pour permettre de vivre de son travail, alors, vous êtes en contradiction avec les propos de moralité que vous nous tenez sans cesse. »

« Les salariés ne sont pas là pour quémander »

Aurélien Saintoul : « Oui, il y a une valeur au travail et cette valeur se reconnaît financièrement. Et la prime, elle-même, que vous nous proposez, nous sommes contre cette prime parce que cette prime, elle est, comme l'ont dit mes collègues, au bon vouloir des employeurs et les salariés ne sont pas là pour quémander la bonne volonté de leur employeur. Ils travaillent, ils accomplissent un travail qui a une valeur. Si vous pensez qu'aujourd'hui, on peut se permettre de ne pas vivre de son travail, alors vous êtes dans votre bon droit et continuez. Nous, nous pensons qu'aujourd'hui, il y a des travailleurs qui sont pauvres et ça n'est pas normal. Cela signale que le travail n'est pas rémunéré à sa juste valeur. Il n'y a qu'une seule façon d'en changer, c'est d'augmenter les salaires. Donc nous n'avons rien contre l'idée de la prime. Nous, nous sommes contre cette prime. »



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