POLITIQUE

Publié le 03 décembre 2022

« On va cr*ver la bouche ouverte » Cet auditeur laisse éclater sa colère contre les politiques

Manu, auditeur, intervenait lors de l'émission « Les Grandes Gueules » diffusée sur RMC ce vendredi 2 décembre 2022.


“ Macron ne représente rien. ”

Alain Marschall : « Alors, est-ce que vous êtes prêt à vous mobiliser Manu ? » Manu ( Auditeur ) : « Franchement, je me suis mobilisé trois fois pendant la révolte des Gilets jaunes, mmoi franchement, Macron, il a compris qu'en sortant les troupes il allait mettre la foule par terre. Mais le problème, il n'est pas là. Le problème il n'est pas de se mobiliser. Macron il a été élu avec 18 % des gens et après il a été élu parce qu'on sait pourquoi : la peur du FN, la peur de LFI, la peur des communistes, la peur de tout. Donc Macron ne représente rien, ne représente rien. Par contre Macron, il n'y a qu'à regarder ce qu'il se passe à l'Assemblée nationale, c'est à coups de 49-3. » Thomas Porcher : « Oui, c'est vrai. » Alain Marschall : « On est au septième, je crois, 49-3. » Manu ( Auditeur ) : « Moi je suis chef d'entreprise, je suis un tout petit chef d'entreprise, j'ai eu jusqu'à quinze employés, maintenant j'en ai plus qu'un avec moi. Je travaille comme un dingue, je fais 20 000 € de chiffre par mois, à la fin, une fois que j'ai payé mon gaz, que je me suis payé, j'ai payé ce que je dois aux impôts parce que j'ai ramassé. Maintenant, les impôts, c'est contrôle fiscal sur contrôle fiscal, c'est des charges à n'en plus finir. »


“ Qu'on supprime la retraite des anciens présidents, ministres, députés qui ne servent à rien. ”

Manu ( Auditeur ) : « On cr*ve la faim ! Moi je travaille au milieu des gens, des agriculteurs, des cultivateurs, des petits. Je traverse toute la France, je vois des zones qui sont sinistrées, où il n'y a plus de commerçants, plus d'artisans. Je vois des agriculteurs qui ne prennent pas de salaire, qui ne prennent rien. Par contre on va nous garantir une retraite ? Alors moi, je suis d'accord, franchement monsieur Marschall, monsieur Truchot, moi, je suis d'accord pour les retraites à une seule condition, à une seule condition, c'est qu'on supprime la retraite d'Hollande, qu'on supprime la retraite de Sarkozy, qu'on supprime la retraite des anciens ministres, qu'on supprime la retraite des anciens députés qui ne servent à rien. Parce que Sarkozy, Hollande... » Kaouther Ben Mohamed : « Il a raison, Bravo ! » Manu ( Auditeur ): « Non mais ces gens, ces gens, qu'on les foute à la rue, qu'on les fasse payer tout ce qu'ils nous doivent, tout ce qu'ils nous ont pris. Parce qu'aujourd'hui l'Etat, il est éléphantesque, on a un Etat qui est éléphantesque. Moi j'ai deux casquettes, je suis chef d'entreprise, il me faut 15 documents à chaque fois que je veux faire un chantier. » Olivier Truchot : « Il a raison. »


“ On n'aura rien, on va cr*ver la bouche ouverte. ”

Manu ( Auditeur ) : « Et je suis président d'une association, j'organise des courses. Aujourd'hui, il me faut trois mois de dossiers, il me faut 17 documents, il faut : préfectures, sous-préfectures, ARS, machin, patin-couffin... Il y en a marre. Moi j'ai noté, Il me reste deux ans pour payer ma maison, ma maison est finie. Il me reste trois ans pour payer mon leasing, mon leasing va être fini. J'ai plus de matériel à payer, je vends tout, je me casse. Moi ce que je veux, c'est une retraite à 60 ans. Je m'en fous. Moi j'ai fait mes comptes, j'ai appelé, je sais combien je vais gagner. Moi, à 64 ans, on me promet 1 200 €. » Kaouther Ben Mohamed : « La misère. » Manu ( Auditeur ) : « J'ai les genoux, je travaille dans le bâtiment industriel, je porte des charges lourdes depuis 1989. Je suis au bout, j'en peux plus. Donc moi à 60 ans, je me casse. Je me casse avec ce qu'on va me donner, une aumône, j'en ai rien à faire. De toute façon, je sais qu'on va nous faire payer jusqu'à 67 ans et si c'est comme les agriculteurs, et bien on n'aura rien, on va cr*ver la bouche ouverte. Donc moi je vous dis, les seuls qui vont s'en sortir dans cette histoire, ça va être les politiques, ça va être malheureusement, les journalistes. Parce que vos métiers ne sont pas trop fatigants, à part les journalistes de terrain. Mais ce que je veux dire c'est qu'il y aura très peu de Elkabbach et de Michel Drucker dans le bâtiment, ça j'en suis sûr et certain. »



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