POLITIQUE
Publié le 25 novembre 2022
« Tu vas la f*rmer » Un député craque en pleine Assemblée en recadrant sévèrement un élu Renaissance
Olivier Serva, député, intervenait lors de la séance à l'Assemblée nationale ce jeudi 24 novembre 2022.
“ Vous avez le sourire aux lèvres. ”
Naïma Moutchou : « Monsieur Serva pour un rappel au règlement. Sur quel fondement, Monsieur Serva ? Olivier Serva : « Merci. L'article 100 : conditions des débats à l'Assemblée. Madame la présidente, Messieurs les ministres, mes chers collègues. Vous voyez, nous constatons que ceux qui sont minoritaires aujourd'hui utilisent finalement quelques réglementations obstructives pour ne pas admettre qu'ils sont minoritaires ici dans l'hémicycle. Et je vous regarde, chers collègues, vous avez le sourire aux lèvres. Vous êtes satisfaits de vous, réjouits. »
“ Vous êtes contents d'avoir pu trouver une petite mesquinerie obstructive. ”
Olivier Serva : « Vous êtes contents d'avoir pu trouver une petite mesquinerie obstructive pour ne pas laisser une niche aller jusqu'au bout. Tu vas la f*rmer ! [Brouhaha dans l’hémicycle.] » Naïma Moutchou : « Ah non, c'est pas possible ! Non, Monsieur Serva, c'est une invective, Monsieur Serva, non ! Chers collègues, on ne peut pas en venir aux invectives de cette manière-là. La séance est suspendue pour cinq minutes. C'est pas possible ! Mes chers collègues, il se fait tard et les esprits s'échauffent. Je ne veux plus entendre ce que j'ai entendu il y a quelques minutes, et je demanderai à chacun de tenir son langage. Vous savez qu'il y a des dispositions dans le règlement qui permettent éventuellement de sanctionner, et je demanderai en même temps d'éviter les provocations qui appellent un certain nombre de réponses. »
“ Vous êtes ici minoritaires dans cet hémicycle. ”
Naïma Moutchou : « Et à cette heure tardive, elles arrivent plus vite. Je demande à Monsieur Serva de terminer, puisqu'il vous reste une minute de temps de parole. » Olivier Serva : « Donc on reprend où est ce qu'on en était. On en était à vous rappeler que vous êtes minoritaires. Vous êtes ici minoritaires dans cet hémicycle. Vous êtes minoritaires dans le pays. Vous refusez la démocratie. Vous méprisez une niche parlementaire, LFI. Vous méprisez le peuple. Vous vous méprisez vous-même en tant qu'élus du peuple. Vous utilisez des subterfuges petits, petit comme vos idéaux, comme vos pratiques, comme vos acceptations de la démocratie. Alors on ne peut que dire non ! Non à votre refus de respecter cet hémicycle, ce noble hémicycle qui aujourd'hui fait de la démocratie française une fierté nationale. Vous la salissez avec vos bassesses, vos petitesses. Vous êtes minoritaires, acceptez-le ! »