POLITIQUE

Publié le 08 septembre 2021

Adrien Quatennens balance: «La Commission européenne tient le stylo du programme économique de monsieur Macron»

Le député Adrien Quatennens s'en prend au gouvernement sur la question des réformes durant la séance de ce mardi 7 septembre 2021.

«Les journalistes hochent la tête, les éditorialistes bêlent en cadence.»

Adrien Quatennens: «Monsieur le premier ministre, en cette rentrée, la situation économique est, paraît-il, reluisante. Ainsi, on entend plusieurs ministres de votre gouvernement s'en réjouir bruyamment et devant eux, aucune contradiction. Les journalistes hochent la tête, les éditorialistes bêlent en cadence. " Le chômage baisse "; disent-ils ! Qu'importe qu'il y ait 5,7 millions d'inscrits en catégories A, B et C, soit près de 5% de plus qu'en mars 2020. Si monsieur Le Maire et madame Borne disent que le chômage baisse, alors le chômage baisse. " Les emplois non pourvus " disent-ils ! Qu'importe qu'il y ait en moyenne seulement un emploi non pourvu pour 20 inscrits en catégories A, B et C. Si monsieur Le Maire et madame Borne disent que le problème du chômage, ce sont les emplois non pourvus, alors ce sont les emplois non pourvus. " Il n'y a pas eu de casse sociale ", disent-ils. Qu'importe qu'il y ait eu plus de mille plans de licenciement entre mars 2020 et mai 2021, pour un total de 112.000 licenciements, malgré les milliards versés par l'Etat.»

«La Commission européenne tient le stylo du programme économique de monsieur Macron»

Adrien Quatennens: «Si monsieur Le Maire dit qu'il n'y a pas eu de casse sociale, c'est qu'il n'y a pas eu de casse sociale. Et c'est sur la base de ces réjouissances factices que vous comptez poursuivre la réforme de l'assurance chômage et pourquoi pas, faire revenir la réforme des retraites, toutes deux promises à la Commission européenne qui, de nouveau, tient le stylo du programme économique de monsieur Macron pour sa campagne électorale. Vous répétez à longueur d'antenne qu'il est inévitable que les Français travaillent plus longtemps. C'est faux. Il y a quelque 150 milliards de réserves dans les fonds prévus à cet effet. Donc, il n'y a pas de problème immédiat de financement des retraites. Dire qu'il est inévitable que les Français travaillent plus longtemps équivaut simplement à un refus de partager les richesses produites. Et nul besoin de stigmatiser les 3% de la population active bénéficiant de régimes spéciaux pour tenter de diviser les Français.»

«Il nous faudra la faire pour assurer la pérennité du système par répartition auquel nous croyons tous»

Adrien Quatennens: «Monsieur le Premier ministre, la réforme des retraites a été abandonnée il y a un an et demi face à la mobilisation des Français et des parlementaires d'opposition. Pour notre part, nous sommes prêts à la combattre de nouveau si elle devait revenir. Quelles sont vos intentions et votre calendrier?» Laurent Pietraszewski: «Le président de la République l'a dit le 12 juillet. Cette réforme est juste et elle est nécessaire. D'ailleurs, vous le savez, puisque nous en avons débattu longuement ici il y a un peu plus d'un an. Cette réforme, il nous faudra la faire. Il nous faudra la faire pour assurer la pérennité du système par répartition auquel nous croyons tous. Cette réforme, il faudra la faire pour faire que notre système de retraite puisse perdurer dans le temps, mais soit aussi plus juste parce qu'aujourd'hui, il est éclaté.»



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