POLITIQUE

Publié le 28 septembre 2021

Après avoir coupé le micro d'une élue, Xavier Bertrand se fait incendier par un conseiller

En pleine Assemblée, la Conseillère régionale Marine Tondelier se fait couper le micro par Xavier Bertrand. Extrait du Conseil Régional Hauts-de-France organisé ce jeudi 23 septembre.

«S'il y a besoin de calmer les esprits, je vais suspendre pendant 5 minutes»

Xavier Bertrand: «Le 22 bis, Marine Tondelier a la parole.» Marine Tondelier: «Je vous remercie d'avoir réveillé la majorité. Mais nous ce qu'on veut ce n'est pas des promesses, ce sont des actes.» Xavier Bertrand: «Madame, ne portez pas du jugements de valeur qui sont ironiques vis-à-vis des uns et des autres.» Marine Tondelier: «Mais si, quand même, ils ont tellement...» [Micro coupé] Xavier Bertrand: «Alors je vous le dis. S'il y a besoin de calmer les esprits, je vais suspendre pendant 5 minutes. Moi, je n'ai pas de problème. Mais en tout état de cause, ne portez pas ces jugements sur les uns sur les autres. Vous n'aimeriez pas qu'on le fasse vis-à-vis de vous. Comprenez également que ça ne sert à rien de tenir des propos qui sont mal perçus par les uns et par les autres. J'ai suffisamment d'expérience, de très nombreuses assemblées, pour savoir que ces comportements (Je vois que vous ne m'écoutez pas, donc je vais m'arrêter tout de suite) n'amène à rien d'autre qu'un désordre qui n'est absolument pas propice à la bonne conduite des débats. Vous avez la parole pour continuer à défendre l'amendement 22 bis madame.»

«Nous ne sommes pas ici vos obligés»

Marine Tondelier: «Je signalais juste qu'ils avaient applaudi tellement fort que je n'avais pas entendu que l'on était passé aux votes.» Xavier Bertrand: «Non, ce n'est pas ce que vous avez dit madame. Monsieur Lucas !» Benjamin Lucas: «Vous voyez monsieur le président, si nous disposions de 5 minutes, j'aurais pu vous expliquer ce qu'est le mansplaining, la capacité à interrompre une femme quand elle s'exprime. Je trouve qu'il est assez, non seulement discourtois, mais la courtoisie n'a pas grand chose à faire là-dedans, assez irrespectueux de l'opposition et d'une élue dans cette assemblée de l'interrompre quand elle a entamé son propos. Être le président, faire la police de l'assemblée ne permet pas tout, monsieur Bertrand. Vous n'êtes pas à la table d'un conseil des ministres. Nous ne sommes pas ici vos obligés. Quand madame Tondelier s'exprime, ses propos ont le droit de vous déplaire, ils peuvent même vous choquer, vous agacer, vous pouvez être contre et vous avez d'ailleurs, vous, un temps de parole illimité.»

«Beaucoup de mépris et beaucoup d'arrogance»

Benjamin Lucas: «Nous ne le contestons pas, vous êtes le président de cette assemblée et vous êtes le président du conseil régional. Mais permettez que sur les deux pauvres minutes que vous attribuez à votre opposition pour qu'elle puisse exprimer un point de vue, madame Tondelier, comme les autres élus de cette assemblée, ne soit pas interrompue comme vous l'avez fait, avec beaucoup de mépris et beaucoup d'arrogance.» Xavier Bertrand: «Je suspends la séance pour cinq minutes et je demande au président une réunion. Parce que vos propos sont inadmissibles monsieur. Vous ne me caricaturerez pas, je ne vous le permettrai pas et j'ai suffisamment de respect des uns et des autres pour aussi rappeler que nous ne sommes pas ici dans une conversation, je conduis des débats. Je suspend les débats pour cinq minutes et je demande la réunion des présidents de groupe ou de ceux qui les représentent.»



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