POLITIQUE

Publié le 30 juillet 2021

Ce jeune auteur donne une leçon sur la liberté à une députée LREM

L'auteur Nathan Devers était l'invité de l'émission «L'Heure des pros» diffusée sur CNews ce lundi 26 juillet 2021.

«C'est un modèle qui est orwellien, qui fait penser à de la science-fiction»

Julien Pasquet: «Il y a ce coté peut-être un peu paranoïaque, extravagant, autour de ces restrictions, autour de cette létalité qui est de moins en moins grande tout de même.» Nathan Devers: «Je suis parfaitement d'accord avec vous. Il me semble qu'il faut être très alarmiste sur la situation : pas tellement sur le plan sanitaire mais sur le plan politique. On a ici actuellement une destruction de toutes les valeurs fondatrices de la République française, de la liberté, du pacte d'égalité. On a un pass sanitaire qui est une mesure qui va créer de la discrimination entre les citoyens. De l'aveu même d'Emmanuel Macron qui le disait en décembre 2020, il disait : " Le pass sanitaire, nous ne le ferons pas parce que ça créerait de la différenciation et de la discrimination. " Un modèle néolibéral où on a des droits en fonction de nos options idéologiques, est-ce qu'on veut se vacciner ou pas ? On aura plus ou moins de droits et plus ou moins de devoirs. Ça crée deux catégories de français : des catégories de français qui sont quasiment considérées comme des intouchables ou comme des Français qui sont privés de droits, qui n'ont pas le droit d'aller au restaurant. Et ça crée surtout une société de contrôle généralisée qui est absolument effrayante. Il n'y a pas de quoi faire des comparaisons historiques avec le passé. En revanche, c'est un modèle qui est orwellien, qui fait penser à de la science-fiction, qui fait penser au crédit social en Chine. C'est une catastrophe absolue. Donc, en effet, je pense qu'il faut être absolument alarmiste sur la situation mais pas tellement sur le plan sanitaire en revanche, sur l'instrumentalisation de cette crise sanitaire à des fins politiques et anti-républicaines.

«C'est de faire en sorte que les non-vaccinés aient une vie de merde»

Nathan Devers: «Cet argument qui consiste à dire : " Évidemment, c'est une mesure qui est problématique ce passe sanitaire, mais nous faisons ça parce que nous sommes en temps de crise. " On ne transige pas avec les principes de la démocratie et de la République parce que nous sommes en temps de crise. C'est exactement ce qu'ont dit les Américains après le 11 septembre mais ils avaient raison. Et dernière chose, je crois que c'était dans Libération, un conseiller ministériel a dit en dehors des éléments de la communication politique, il a dit de manière explicite, claire et cash quel était le principe de ce passe sanitaire, c'est de faire en sorte que les non-vaccinés aient une vie de merde. Alors de dire que c'est un exemple de démocratie et un exemple de république, c'est quand même problématique.» Julien Pasquet: «Je ne vais pas reprendre le terme, parce que c'est un peu grossier. Mais en effet, ceux qui ne sont pas vaccinés auront une vie un peu monotone, on va dire.» Nathan Devers: «Il avait raison de dire ça. C'est-à-dire qu'au moins, il n'était pas dans le cynisme ou dans l'hypocrisie de dire : " Non, non, c'est une mesure formidable, etc. " Emmanuel Macron le disait lui même : " Non, mais c'est une mesure qui va permettre de sortir de la situation et qui est respectueuse des valeurs de la République. "» Laurent Joffrin: «Ce qui est necessaire n'est pas toujours agréable.» Nathan Devers: «Mais ce n'est pas une question d'agréable. Ce qui est pénible, ce n'est pas que les Français ont envie d'aller en boîte de nuit et qu'on leur dise : " Vous ne pouvez pas " et que ce n'est pas agréable pour eux. C'est que c'est contraire aux principes de la République.»

«L'histoire de ce coronavirus, c'est l'histoire de la perte des libertés en pente glissante»

Laurianne Rossi: «On fait tout pour éviter justement d'avoir à se reconfiner tous. Et là, vous vous faites le chantre, finalement, de quelques-uns qui ne voudraient pas se faire vacciner. Et je peux comprendre les inquiétudes de certains Français par rapport au vaccin. Mais ce n'est pas acceptable comme raisonnement. Vous nous proposez quoi comme alternative ? De tous nous reconfiner ? La privation des libertés de tout le monde.» Nathan Devers: «C'est de mon côté, la privation des libertés ? Pour vous répondre. Vous m'avez dit que j'étais opposé à la vaccination, je n'ai absolument pas dit ça. Je n'ai pas dit que je l'étais. Il faut distinguer deux questions : la première, qui est une question scientifique. Est-ce qu'on est favorable ou non à la vaccination? Je n'ai pas les compétences scientifiques pour y répondre et personne sur ce plateau ne les a visiblement, nous parlons seulement par ouï-dire. Donc ce n'est pas ma question et je ne suis pas du tout anti-vaccin. Vous n'êtes pas scientifique et moi non plus. Je dis juste que ce n'est pas ma question, je ne suis pas anti-vaccin et je ne me permettrais pas d'avoir l'hubris de me prendre pour un scientifique. En revanche, en tant que citoyen, ce que nous sommes tous, je suis opposé au passe sanitaire. Vous me parlez de restriction des libertés avec ce chantage qui est toujours le même. C'est soit le passe sanitaire, soit le reconfinement. En l'occurrence, ce n'est pas moi qui est confiné les Français, c'est vous. En l'occurrence, il y a des pays comme l'Australie, il y a des pays comme Israël, le nord d'Israël, Binyamina, où il y a eu la même vaccination, quasiment obligatoire, en tout cas des très forts taux de vaccination, cela n'a pas empêché de reconfiner des villes. L'histoire de ce coronavirus, c'est l'histoire de la perte des libertés en pente glissante.»



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