POLITIQUE

Publié le 17 août 2021

David Guiraud démasque un sénateur LREM sur les manifs: «C'est l'illustration parfaite, on va absolument rien écouter»

David Guiraud était l'invité de l'émission «BFM Soir» diffusée ce vendredi 13 août 2021 sur BFMTV.

«On a besoin d'avoir un personnel politique qui ne ferme pas toutes les questions»

David Guiraud: «Sur les effets secondaires, je vais quand même vous lire un article du Parisien, qui n'est pas un office de complotiste.» Ronald Guintrange: «A priori.» David Guiraud: «L'article est sorti hier, le 12 août, je vous le lis. Le titre : " Covid 19, l'Union européenne se penche sur de nouveaux effets secondaires éventuels des vaccins de Pfizer et Moderna. " Quand vous dites qu'il n'y a pas d'effets secondaires, monsieur Bargeton, vous vous trompez, c'est faux. Maintenant, je pense que justement, ce qu'on a besoin dans ce pays, c'est d'arrêter d'avoir un personnel politique qui ferme toutes les questions, comme si c'était des questions absurdes. Les gens ont le droit de se poser cette question là. Quand vous êtes par exemple une femme enceinte, ce n'est pas absurde de se demander si on va avoir des effets secondaires ou pas. Le passe sanitaire n'est pas une mesure sanitaire, c'est une mesure politique. On nous a expliqué récemment que pour avoir le passe sanitaire, ce n'était plus 14 jours mais 7 jours. Quel est l'intérêt ? D'un point de vue sanitaire, comment ça se justifie ? Ça ne se justifie pas.»

«Vous avez rarement dans l'histoire du pays 200.000 personnes en plein mois de juillet»

De la même manière, quand on vous dit, dans le métro vous n'en avez pas besoin mais dans les TGV Intercités, vous en avez besoin. Quel est l'intérêt sanitaire? Il ne se justifie que très mal. Il peut y en avoir de manière résiduelle mais ce que j'essaye de vous dire c'est qu'on essaye de nous faire croire que les gens qui sont contre le passe sanitaire sont contre la vaccination. Ça n'est pas vrai. Cet argument de dire qu'en gros il n'y a que 200.000 personnes dans les rues mais il y a 66 millions de Français, je le connais par coeur. Parce qu'on me le sort à chaque mobilisation.» Ronald Guintrange: «Il n'est pas faux mathématiquement, numériquement ?» David Guiraud: «Il est totalement vrai mathématiquement, ça veut dire que dans les mobilisations contre la loi Travail, quand vous avez 200.000 ou un million de personnes, on nous dit pareil : " Souvenez-vous que nous sommes 66 millions de Français. " Y compris les gamins de 2 ans et les grands mères qui ont les déambulateurs. Vous comprenez, ils sont 66 millions donc ça ne marche pas. La vérité d'un rapport de force sociale, c'est que vous avez rarement dans l'histoire du pays 200.000 personnes en plein mois de juillet.»

«Il ne s'agit pas juste d'ouvrir la fenêtre, de voir qu'il y a la plèbe»

Ronald Guintrange: «Mais c'est tout à fait vrai. Et on le dit d'ailleurs tous les jours, c'est assez impressionnant.» David Guiraud: «Les gens qui sont en mobilisation portent les aspirations de beaucoup de gens dans la société. Donc, cet argument est complètement faux. Il faudrait qu'un jour on se rende compte de l'État démocratique du pays. Lorsque l'on entend des responsables comme monsieur Bargeton nous dire : " Manifester est un droit. " Mais les gens ne vont pas faire une balade, c'est-à-dire que si ils manifestent et qu'ils ne sont pas écoutés, ça ne peut que mal finir. Il ne s'agit pas juste d'ouvrir la fenêtre, de voir qu'il y a la plèbe en bas et de la refermer. Ce n'est pas comme ça que ça se passe une vie démocratique. Quand vous avez autant de gens mobilisés en plein été, vous vous devez de les écouter. Ou alors, ne vous étonnez pas, ne vous étonnez pas que ça finisse mal.»

«Voilà, c'est parfait comme illustration. On peut vous prendre en compte mais on va absolument rien écouter»

David Guiraud: «Parce que la manifestation dans l'histoire de notre démocratie, c'est justement un des rares moyens qu'on a trouvé avec la négociation sociale (qui est morte depuis 2017, mais ça, c'est autre chose). Mais c'est une des rares manières qu'on a trouvées d'exprimer positivement des points de vue, sans violence, etc. Mais si ça ne se retrouve pas, et bien, qu'est ce qui va se passer ? Ça va mal se passer. Et à la rentrée, quand vous allez avoir toutes les questions autour des enfants. On nous a annoncé que les enfants, par-exemple, qui seraient potentiellement des cas-contacts pourrais être évincés des écoles. Imaginez la réaction des gens ? Ça pourrait être des réactions très violentes. Je mets l'alerte sur ça.» Julien Bargeton: «On peut prendre en compt, mais pas renoncer à la vaccination.» David Guiraud: «Voilà, c'est parfait comme illustration. On peut vous prendre en compte mais on va absolument rien écouter.»



À découvrir aussi...

Partager cette page