POLITIQUE

Publié le 02 février 2022

«Ils n'en ont rien à faire des gens, ils pensent à leur poste» Thomas Porcher dézingue les politiques

Thomas Porcher intervenait lors de l'émission «Les Grandes Gueules» diffusée ce mercredi 2 février 2022 sur RMC.

«Les mecs sont déjà en train de penser à leur poste»

Olivier Truchot: «Tu t'intesses à cette campagne ?» Thomas Porcher: «Je pense que la crise sanitaire fait que les Français s'y intéressent moins. Après, je pense qu'il y a un rejet du politique, parce que regardez ces dernières années, qu'est-ce qui s'est passé ? Il y a eu Nicolas Sarkozy, ça devait changer, ça n'a pas vraiment changé. Et puis François Hollande, c'était la gauche, l'alternance, il a fait pire que Nicolas Sarkozy en termes de politique économique de droite. Et puis après Macron, ça devait changer, ça ne change pas. Donc là, les gens se disent : bon ben finalement, on a tout le temps une alternance sans changement de notre vie et même sans changement de politique économique.» Olivier Truchot: «En fait la politique, finalement, ne change pas la vie.» Thomas Porcher: «On voit bien, les mecs sont déjà en train de penser à leur poste, aux législatives, ils n'en ont rien à faire des gens, ils pensent à leur poste. Voilà, c'est ça qui est important.» Alain Marschall: «Ils pensent à leur poste pour faire voter les lois et changer la vie ensuite derrière.»

«C'est des gens qui n'ont vécu que pour avoir leur poste»

Olivier Truchot: «Je ne suis pas sûr qu'il croit ce qu'il vient de dire.» Alain Marschall: «Je lis encore les programmes, vous savez je suis un grand naïf.» Thomas Porcher: «Mais moi aussi je lis les programmes. Je lis les programmes et j'y ai cru et c'est là que j'ai été idiot. Quant tu as quelqu'un qui dit que mon ennemi, c'est la finance et puis qu'après donne les plus gros cadeaux qu'on a jamais donné à la finance, même plus que Sarkozy, et que des gens disent : " Oui, mais c'est ça la gauche. Hé oh la gauche ! On le suit ? " C'est que les mecs, en terme de formation, en terme de structuration de l'esprit, là, c'est le poste. C'est des gens qui n'ont vécu que pour avoir leur poste et ils veulent avoir leur poste parce que s'il n'y a pas de poste, ils ne font plus rien. Ils ne font plus rien, c'est tout.»

«C'est l'échec des politiques qui nous ont promis des choses qu'ils n'ont pas réalisées»

Olivier Truchot: «Ils ne savent faire que ça.» Thomas Porcher: «Ils ne savent pas quoi faire, ils pointent à l'ANPE, ils n'ont pas de boulot, ils n'ont pas fait d'étude.» Olivier Truchot: «Regarde François Hollande, il voudrait revenir.» Thomas Porcher: «C'est ça le vrai problème et moi, c'est ça qui me révolte beaucoup. Et puis après, pour les jeunes. Les jeunes, ça fait des années qu'on leur dit qu'en fait, il ne faut pas attendre tout de la politique, que c'est la réussite individuelle, que c'est à eux de se prendre en main. Toutes les semaines, on leur montre un reportage où il y a un mec qui a fait un million d'euros en un mois à la télé et que c'est comme ça qu'il faut faire. Faut faire 3 snaps, Instagram et tu gagnes des millions, rien n'est sur le long terme. Donc, les jeunes quand tu leur dis : " Tu attends quoi de la politique ? " Ils disent : " Bah rien, en fait. " Ils s'en foutent. Voilà où on en est. Donc c'est une acculturation de long terme sur l'individualisme et de l'autre côté, c'est l'échec des politiques qui nous ont promis des choses qu'ils n'ont pas réalisées.»



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