POLITIQUE

Publié le 02 juin 2022

Interpelé par Oliv Oliv, Jean-Michel Blanquer s'emporte et tente d'arracher le téléphone qui le filme

Évincé du débat télé de France 3, Olivier Rohaut, candidat aux législatives de la 4ème circonscription du Loiret, a interpelé Jean-Michel Blanquer ce jeudi 2 juin 2022.

« C'est pas normal qu'il y ait un débat sur France 3 où il y a eu que 5 invités, monsieur Blanquer »

Olivier Rohaut : « Monsieur Blanquer, vous avez des réactions sur ce qui s'est passé hier sur France 3, ou j'ai été évincé du débat démocratique dans notre beau pays ? » Jean-Michel Blanquer : « Comme quoi, ils ont fait leurs critères... » Olivier Rohaut : « Mais vous en pensez quoi, vous personnellement ? Alors on est 10 candidats, vous étiez 5 sur France 3 en direct, hier soir, sur cette émission. » Jean-Michel Blanquer : « Ça, c'est vos méthodes, vous arrivez, ça filme. » Olivier Rohaut : « Ah mais bien sûr, vous avez l'habitude des caméras, vous vous trimballez partout avec vos caméras. Vous allez me dire que ça vous dérange ! Non mais quand même, monsieur Blanquer ! » Jean-Michel Blanquer : « Allez, bonne journée. » Olivier Rohaut : « Non, non, je ne vous serrai pas la main. Moi je vous demande vos réactions. Est-ce que vous trouvez normal, sur un débat, sur France 3, qu'il n'y ait que 5 candidats sur 10 ? » Jean-Michel Blanquer : « On va se mettre ailleurs. Venez, on va marcher parce qu'il ne sait pas faire autre chose que de crier. » Olivier Rohaut : « Bah si si, je sais faire autre chose. Ne vous inquiétez pas, je suis en train d'agir, vous avez vu, on est sur le terrain. Vous êtes en train de vous tromper. Vous m'avez dit plusieurs fois qu'il fallait agir. » Jean-Michel Blanquer : « Moins fort. » Olivier Rohaut : « Non, parce qu'il faut que tout le monde entende. C'est pas normal qu'il y ait un débat sur France 3 où il y a eu que 5 invités, monsieur Blanquer. »

« Le problème des politiques, quand on leur pose même des questions simples, ils ne sont pas capables d'y répondre »

Jean-Michel Blanquer : « J'y suis strictement pour rien. » Olivier Rohaut : « Ça veut dire quoi, ça ? Vous trouvez que c'est de la démocratie ? » Jean-Michel Blanquer : « D'abord, vous arrêtez avec ça ! » Olivier Rohaut : « Non, mais vous n'arrachez pas les téléphones, vous vous prenez pour qui, Monsieur Blanquer ? » Jean-Michel Blanquer : « Vous arrêtez ça. » Olivier Rohaut : « Bah non ! On a le droit de filmer, on est sur la voie publique. Je vous pose une simple question. Répondez aux Français : est-ce que vous trouvez normal que sur un débat sur France 3, il y ait eu que 5 candidats, monsieur Blanquer ? Je vous pose une question simple. Vous voyez, c'est le problème des politiques, quand on leur pose même des questions simples, ils ne sont pas capables d'y répondre. C'est quand même malheureux. » Jean-Michel Blanquer : « Le jour où vous saurez parler sans crier, je vous répondrai. » Olivier Rohaut : « Ah mais, je suis obligé. » Jean-Michel Blanquer : « Le jour où vous respecterez les gens, le jour où vous n'insulterez pas les gens. » Olivier Rohaut : « Parce que vous avez l'impression que vous avez respecté les Français pendant 5 ans ? » Jean-Michel Blanquer : « Moi aussi je sais parler fort, moi je sais parler fort. » Olivier Rohaut : « Est-ce que vous avez l'impression d'avoir respecté les Français pendant 5 ans ? Sincèrement ? » Jean-Michel Blanquer : « Un jour, vous arrêtez de crier et les choses se passeront mieux. »

« Madame la préfète est au courant, on est en train de faire une action qui va aller très loin »

Olivier Rohaut : « Alors, je vais vous poser la question sans crier : est-ce que vous trouvez normal... » Jean-Michel Blanquer : « Non, vous criez encore. » Olivier Rohaut : « Bah non, je crie pas, c'est ma façon de parler. Désolé, j'ai une grosse voix, je n'y peux rien. Est-ce que vous trouvez normal que sur un débat sur France 3, il n'y ait eu que 5 invités sur 10 ? Je vous pose cette question simple. » Jean-Michel Blanquer : « Non, enfin c'est pas mon sujet d'une certaine façon. » Olivier Rohaut : « Est-ce que vous, vous trouvez ça normal ? Je vous pose juste cette question qui est très simple. » Jean-Michel Blanquer : « Je crois qu'il y a 10 candidats, peut-être que vous n'avez pas de représentativité suffisamment forte ? Posez-vous la question. » Olivier Rohaut : « Ça n'a rien à voir avec ça. D'ailleurs, madame la préfète, qui est au courant, on est en train de faire une action, d'ailleurs, mais vous savez, qui va aller, quand même, très très loin. Enfin, c'est dommage de bousiller un peu le scrutin ! » Jean-Michel Blanquer : « Non, mais de toute façon, moi je suis toujours prêt à débattre, c'est pas le sujet. Mais encore faut-il le faire... Vous voyez, par exemple, vous refusiez de me serrer la main. A chaque fois que je vous vois, vous criez. » Olivier Rohaut : « Vous comprenez qu'on soit un peu tendu, quand même ? » Jean-Michel Blanquer : « Non. » Olivier Rohaut : « Est-ce que vous comprenez qu'on soit tendu ? »

« Est-ce que vous comprenez que les médias nous évincent, qu'on n'est visible nulle part ? »

Jean-Michel Blanquer : « Non, je crois que vous en faites... » Olivier Rohaut : « Est-ce que vous comprenez que les médias nous évincent, qu'on n'est visible nulle part ? » Jean-Michel Blanquer : « Vous en faites un peu trop. » Olivier Rohaut : « Que l'on ne peut pas représenter la voix citoyenne. » Jean-Michel Blanquer : « Vous ne savez que crier. » Olivier Rohaut : « Mais je ne crie pas. Si je crie, je vais vous faire voir ce que ça fait quand je crie, je ne suis pas en train de crier, là. » Jean-Michel Blanquer : « Je peux aussi élever la voix. » Olivier Rohaut : « Je suis quelqu'un de caractère, ça, je suis d'accord avec vous, mais je ne suis pas du tout en train de crier, pas du tout. » Jean-Michel Blanquer : « Bah si. » Olivier Rohaut : « Non, c'est pas crier, ça. Je vous pose une question, vous comprenez ? Aujourd'hui, en France, les citoyens sont tendus, vous comprenez qu'ils soient tendus ou pas ? A travers tout ce qu'on a vécu, tout ce qu'on est en train de subir. » Jean-Michel Blanquer : « Est-ce que vous savez baisser la voix ? » Olivier Rohaut : « Non, mais vous savez, la France est en ébullition. » Jean-Michel Blanquer : « C'est votre fonds de commerce de dire ça. » Olivier Rohaut : « Non, il n'y a pas de fonds de commerce chez nous. »

« Avec vous, la vie, elle n'est pas meilleure depuis 5 ans »

Jean-Michel Blanquer : « Est-ce que vous savez baisser la voix ? » Olivier Rohaut : « Mais là, je vous jure que je ne crie pas. Je parle toujours comme ça. » Jean-Michel Blanquer : « Donc il faut que vous appreniez à parler autrement. » Olivier Rohaut : « Je n'ai pas envie de crier devant tout le monde. Je ne suis pas en train de crier. Mais le but, c'est que tout le monde nous entende, c'est bien quand tout le monde nous entend. » Jean-Michel Blanquer : « Non, non, franchement. » Olivier Rohaut : « Comme hier sur France 3, j'aurais aimé que tout le monde nous entende, monsieur Blanquer. » Jean-Michel Blanquer : « La vie est bien meilleure quand on sait parler doucement. » Olivier Rohaut : « Avec vous, la vie, elle n'est pas meilleure, depuis 5 ans, quand même, à travers tout ce que vous avez pu faire, tout de même, vous avez l'impression que la vie est meilleure ? » Jean-Michel Blanquer : « Allez, je vous salue. » Olivier Rohaut : « Alors, une dernière question : est-ce que vous allez appuyer la vaccination des enfants à la rentrée ? Je vous pose cette question, monsieur Blanquer, pour tous les parents qui nous regardent. Ah, vous ne répondez pas ? D'accord. Merci, monsieur Blanquer. »



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