POLITIQUE

Publié le 05 juin 2022

Nathan Devers sur l'élimination de Manuel Valls : « Il est le père idéologique du macronisme »

Nathan Devers intervenait lors de l'émission « Soir Info Week-End » diffusée ce dimanche 5 juin 2022 sur CNews.

« Quel camouflet ! »

Communiqué de Manuel Valls : « Je prends acte des résultats sur la cinquième circonscription des Français de l'étranger. Je veux d'abord remercier les électeurs qui m'ont fait confiance, saluer aussi l'engagement de mon suppléant ; notre beau score au Portugal lui doit beaucoup. Merci aussi à toute mon équipe. Mes remerciements vont aussi à la majorité présidentielle. » Eliot Deval : « C'est assez long. En clair, il a perdu. Manuel Valls est donc éliminé. » Yves Jégo : « Du premier tour. Éliminé du premier tour apparemment. » Eliot Deval : « Quel camouflet ! » Nathan Devers : « Et éliminé en raison du vote espagnol, parce que sur, notamment, le Portugal, il n'aurait pas été éliminé si le vote portugais – je viens de lire ça – avait été le même partout sur sa circonscription. »

« Manuel Valls, c'est le père idéologique du macronisme »

Nathan Devers : « C'est un camouflet assez douloureux sans doute à vivre pour lui. » Eliot Deval : « Vu que ça vient de tomber, on va essayer de contacter notre service politique, d'avoir plus d'informations, savoir aussi comment ça se fait que les Français de l'étranger votent une semaine plus tôt. Bref, on va démêler le vrai du faux. C'est juste que cette annonce vient de tomber, je le rappelle : Manuel Valls qui annonce son élimination dans la cinquième circonscription des Français de l'étranger. » Nathan Devers : « Écoutez, le paradoxe de toute cette situation, c'est que Manuel Valls, c'est le père idéologique du macronisme. C'était un homme de gauche qui avait théorisé les deux gauches irréconciliables et c'était à la fois une théorie... »

« Sans Manuel Valls, il n'y aurait jamais eu d'Emmanuel Macron »

Nathan Devers : « Enfin, en fait, c'était plus un désir qu'une prophétie. C'est-à-dire que lui voulait se séparer d'une certaine partie de la gauche qu'il jugeait incompatible avec lui. C'est un homme de gauche, initialement, qui vient de la gauche, mais qui a prôné un rapprochement avec une certaine droite, notamment, comme vous le disiez, sur certaines questions, sécuritaires, etc. Sans Manuel Valls, il n'y aurait jamais eu d'Emmanuel Macron. Et le paradoxe, évidemment – on connaît tous les grandes tragédies de parricides depuis Shakespeare, et même avant –, sur le fait que depuis que Macron est élu, Manuel Valls sera allé d'humiliation en humiliation. » Eliot Deval : « On a un thème, vous le savez, messieurs, ce soir : ça tangue du côté de la macronie. J'imagine que ce qui s'est passé ce soir, ça ne doit pas les rassurer à sept jours des législatives. »



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