POLITIQUE

Publié le 23 octobre 2021

Pas besoin de passe dans les meetings politiques ? Darmanin provoque l'indignation

LCI évoque la déclaration de Gérald Darmanin sur le plateau de l'émission «Le 9h-12h» diffusée ce vendredi 22 octobre 2021.

«Pour les meetings politiques de la campagne présidentielle, pas besoin de passe sanitaire»

Damien Givelet: «Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, qui dit hier : " Pour les meetings politiques de la campagne présidentielle, pas besoin de passe sanitaire; " Est-ce que ça vous hérisse cette affaire ? Écoutez, par exemple le professeur Djillali Annane. Il est chef de service au service de réanimation de l'hôpital de Garches.» Djillali Annane: «Il est fondamental de poursuivre ce contrôle de la circulation du virus par le passe sanitaire et dès lors, il est totalement incompréhensible d'imaginer que l'on puisse avoir des dérogations. Parce que le virus, lui, il se fiche de savoir si on est à un meeting politique ou si on est à un concert de musique. Et donc, le risque de propagation est exactement le même.»

«On ne comprend pas. Il y a une espèce de deux poids, deux mesures»

Damien Givelet: «Virginie est-ce qu'il ne va pas trop loin là, le ministre de l'Intérieur en disant : " Oh bah non, pas de passe sanitaire pour les meetings ? " On ne comprend pas. Il y a une espèce de deux poids, deux mesures.» Virginie Le Guay: «En tout cas, ce n'est pas un signal très clair qui est donné aux Français. Soit le passe sanitaire est utile dans toutes les réunions où il y a beaucoup de monde, soit il n'est pas utile. Mais c'est deux poids, deux mesures, surtout en ce qui concerne la politique et surtout à six mois d'une élection présidentielle. Ça donne plutôt l'idée qu'il veut que les gens aillent aux meetings politiques et si possible, aux futurs meetings politiques d'Emmanuel Macron. Mais ce n'est pas très sérieux médicalement.»

«On ne peut pas empêcher un parlementaire d'entrer dans l'Assemblée nationale»

Un journaliste: «Alors, le gouvernement met en avant et dit que c'est le Conseil constitutionnel qui l'oblige. Alors c'est vrai qu'il y a des règles. Par exemple, dans l'hémicycle, à l'Assemblée nationale, un député peut rentrer sans passe sanitaire, sans être vacciné, etc. Parce que là, on peut comprendre que la Constitution permet, y compris à des opposants à la politique sanitaire française d'y aller et de dire :" On n'est pas d'accord. "» Virginie Le Guay: «Parce qu'on ne peut pas empêcher un parlementaire d'entrer dans l'Assemblée nationale, on ne peut pas sous aucun prétexte.»

«Sur un meeting, c'est aberrant»

Un journaliste: «Et ça, c'est compréhensible. C'est même un garde-fou, c'est une sécurité. En revanche le meeting, ça n'a rien à voir.» Damien Givelet: «Oui enfin, pardonnez-moi, c'est compréhensible, oui et non. Vous imaginez si c'était un autre virus mortel ? Il faudrait empêcher de toute façon.» Un journaliste: «Si c'était Ebola? Oui. En tout cas, la discussion peut avoir lieu. Tant dit que sur un meeting, c'est aberrant. D'autant plus quand c'est relayé par un ministère de l'Intérieur qui s'est refusé de mettre en place le vote par correspondance, le vote décalé, les formes électroniques. Donc là, ça n'a aucun sens.»



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