POLITIQUE

Publié le 11 mai 2021

Un député s'emporte et recadre Veran: «J'en ai ras-le-bol d'un ministre muet... qui pianote sur son portable»

Face à deux ministres, notamment le misnistre de la Santé Olivier Véran, le député Philippe Gosselin s'emporte en séance publique à l'Assemblée nationale ce lundi 10 mai 2021.

«J'en ai ras-le-bol, c'est un mépris»

Philippe Gosselin: «La démocratie, ça commence déjà par le respect. Il y a près de deux heures que nous sommes réunis dans cet hémicycle et qu'une motion de rejet a été, certes rejetée, mais elle a été débattue. Une dizaine d'orateurs se sont succédés, responsables de groupes et y compris un président de groupe. Nous avons deux ministres présents, mais pas un mot, pas une intervention, ni du ministre de la Santé, qui a mieux à faire et qui pianote sur son portable, mais il a sans doute des choses plus urgentes... Non mais j'en ai ras-le-bol, j'en ai ras-le-bol. C'est un mépris, c'est un mépris ! Depuis deux heures nous sommes ici, et il n'y a pas une réponse du ministre ou plutôt des ministres, puisqu'on en a deux pour le prix d'un aujourd'hui, c'est très bien. Mais si on a les muets du sérail, à quoi ça sert d'avoir des ministres présents ? Le respect et la démocratie, c'est au moins d'essayer de répondre aux questions légitimes. Je vous rappelle que nous avons cinq questions. Le groupe socialiste en a cinq, mais le MoDem en a trois. Et bien dans ces 5 et 3, il y en a trois qui sont communes.»

«Ce gouvernement devient spécialiste des restrictions, spécialiste des privations, spécialiste des punitions»

Philippe Gosselin: «Ça devrait vous interpeller, même dans la majorité, il y a des questions qui se posent. Oui sur les grands rassemblements, oui sur les données personnelles, oui sur le couvre-feu, oui sur le plan sanitaire. Et il n'y a aucune réponse des ministres ? On arrive à l'article premier, on ne les a pas entendus en dehors du ministre de la Santé qui présente le texte. Vous trouvez que c'est normal ? C'est ça le respect du Parlement ? Ça montre bien monsieur Quétel. Ça montre bien la tartufferie ici à cette heure, je vous le dis !» Martine Wonner: «Est-ce que le gouvernement n’a jamais voulu le bien des Français depuis plus d'un an ? Si tel avait été le cas au regard des sommes colossales qui ont été dépensées, peut-être qu'il aurait renforcé les lits, peut-être qu'il aurait renforcé l'accès aux soins. Par-contre, ce qui est sûr, c'est que ce gouvernement, sans les parlementaires, devient spécialiste des restrictions, spécialiste des privations, spécialiste des punitions. Et on aurait pu se laisser séduire par le titre de ce projet de loi, mais je crains manifestement qu'une fois de plus, nous soyons déçus. Puisque la réactivation possible de cet état d'urgence sanitaire est réelle et sera réelle jusqu'au 31/12.»



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