André Bercoff pointe du doigt le «Management par la peur» en direct sur LCI
André Bercoff était l'invité de l'émission «24 Pujadas» diffusée sur LCI ce lundi 31 mai 2021
«Ce caractère obligatoire pourrait venir sur la table»
David Pujadas: «Je suis sûr qu'on y viendra.» André Bercoff: «À la vaccination obligatoire ?» David Pujadas: «Oui, au caractère obligatoire. On a entendu Emmanuel Macron qui s'est exprimé là-dessus quand il était en Afrique du Sud en fin de semaine dernière. Donc, il disait que la porte n'est pas complètement fermée parce que, et on comprend bien, le gouvernement veut tout jouer sur la confiance, d'abord sur convaincre, mais qu'ensuite il y ait cette carte là et qu'il soit disposé à la jouer. Et hier sur LCI, le Monsieur Vaccin, Alain Fischer, était interrogé là-dessus aussi. Quand on entend sa réponse, on est prêt à mettre un billet sur le fait que ce caractère obligatoire pourrait venir sur la table.» Alain Fischer: «À court terme, ce n'est pas une solution, on ne peut pas tout à fait l'exclure, effectivement, si on arrivait à un moment où il restait une fraction de Français qui ne veulent vraiment pas se faire vacciner et qui fasse qu'on ne soit pas capable d'atteindre une immunité de groupe et donc la circulation du virus puisse reprendre donc, de ce fait, qu'on soit obligé de maintenir les mesures barrières et tout ce que ça implique, alors l'obligation vaccinale pourrait être sur la table.»
«Il y a quand même ce côté absolument incroyable d'une machine qui s'est mis en branle»
David Pujadas: «Quand on entend ça, on se dit que l'on va y aller, que l'on va y venir. Pas forcément pour la catégorie dont on parle, peut-être pour tout le monde.» André Bercoff: «Il y a quand même ce côté absolument incroyable d'une machine qui s'est mis en branle en disant : " Écoutez, si vous n'êtes pas vacciné, vous allez contaminer les autres et vous allez être un facteur de mort. " Or, le même Fischer, que vous avez vu là, a dit lui-même vous êtes vacciné, vous avez les deux doses, il l'a dit deux ou trois fois, et bien ça n'empêche pas que vous soyez contaminé, ça empêche les formes les plus graves, dit il, mais vous pouvez contaminer et être contaminé.» David Pujadas: «Cela réduit énormément les contaminations.» André Bercoff: «Ça réduit.» David Pujadas: «Mais cela ne les supprime pas.»
«Il y a ce management par la peur, moi, qui me fait vraiment peur»
André Bercoff: «Quand je vois que monsieur Moderna ou monsieur Pfizer nous dit, il y aura peut-être une troisième dose et peut-être un vaccin annuel. Pourquoi pas ? Mais attendez, quand je vois les chiffres de la létalité potentielle chez les tout jeunes, ça veut dire quoi ?» David Pujadas: «Et même, vous avez raison, André, chez les moins de 50 ans, on l'a vu quand on a fait le bilan au moment des 100.000 morts, il y a eu moins de 1000 morts chez les moins de 50 ans.» André Bercoff: «C'est-à-dire beaucoup moins que la grippe.» David Pujadas: «Il y a des Covid longs, il y a des formes graves.» André Bercoff: «Mais alors moi, c'est cette espèce de machine mentale qui s'est mis en marche qui consiste à dire, attendez si vous n'êtes pas d'accord sur les vaccins, je parle pour les jeunes générations, et bien vous allez être fauteur de guerre ou fauteur de mort. Il y a quand même quelque chose qui dépasse. Moi, je vais vous dire je vous en ai parlé ici, il y a ce management par la peur, moi, qui me fait vraiment peur.»