Ce professeur déballe tout : « Liberticides et inefficaces... Des mesures alimentées surtout par la peur »

Le professeur Peyromaure était l'invité de l'émission « L'entretien » diffusée sur Europe 1 ce jeudi 26 mai 2022.

« Des mesures alimentées surtout par la peur »

Pr Michaël Peyromaure : « Ce qui m'aura le plus marqué ces dernières années, c'est d'abord le confinement, et ensuite le passe vaccinal. Des mesures qui, pour moi, étaient inimaginables au 21e siècle. Des mesures alimentées surtout par la peur, finalement. Des mesures qui n'ont pas permis de juguler l'épidémie, d'influencer le cours de la propagation. Des mesures qui ont fait beaucoup de dégâts et qui ont été une immense gabegie d'argent public. Avec le recul, je ne suis finalement qu'à moitié étonné que le gouvernement ait pris ces mesures. On a plutôt l'habitude d'avoir des mesures discutables et coûteuses. Mais ce qui m'a le plus choqué, pour répondre vraiment à votre question, c'est qu'autant de gens adhèrent, et en particulier les médecins, que ce soit ceux du conseil scientifique ou ceux qu'on a vus dans les médias. Que des médecins valident et parfois poussent pour que ces mesures soient mises en place m'a beaucoup heurté. »

« Liberticides, et surtout inefficaces »

Pr Michaël Peyromaure : « D'abord parce que les médecins auraient dû avoir la clairvoyance, prévoir que les confinements allaient faire des dégâts sociaux, et même sanitaires, très importants. Et ensuite parce que les médecins auraient dû, quand même, de mon point de vue, s'opposer au passe sanitaire, qui est anti-déontologique. » Sonia Mabrouk : « Mais comment, professeur ? Parce que si on rembobine le film, comment est-ce qu'ils auraient pu – on aurait tous pu, d'ailleurs – anticiper une telle période ? On a l'impression ce matin que vous en voulez à vos collègues médecins. » Pr Michaël Peyromaure : « Je suis simplement surpris qu'ils ne se soient pas davantage opposés, qu'ils n'aient pas été davantage critiques à des mesures liberticides, et surtout inefficaces. Quand on fait le bilan du confinement, le bilan n'est pas bon. Et quand on fait le bilan du passe sanitaire, il n'est pas bon non plus. »

« Ils n'ont pas été clairvoyants »

Pr Michaël Peyromaure : « Et donc, encore une fois, que les politiques, dans l'urgence, aient été contraints de prendre ces mesures, ça ne m'étonne qu'à moitié. Mais que mes collègues médecins, beaucoup de médecins, aient poussé pour que ces mesures soient prises, ça, c'est ce qui m'aura le plus marqué pendant l'épidémie. » Sonia Mabrouk : « Mais je vais poser la question plus directement : est-ce que vous pensez que certains médecins avaient des intérêts ? Par rapport à leurs liens, aux laboratoires pharmaceutiques ? » Pr Michaël Peyromaure : « C'est tout à fait possible. Alors ça, je ne... » Sonia Mabrouk : « Vous n'en avez pas, vous, professeur ? » Pr Michaël Peyromaure : « Non, moi je n'ai aucun conflit d'intérêts. Alors, il se dit, je n'en sais rien, que certains médecins ont des conflits d'intérêts avec les laboratoires. Peut-être que ceci explique cela. Je n'irai pas leur jeter la pierre, je n'en sais rien, mais en tout cas, je pense qu'ils n'ont pas été clairvoyants. »