SANTÉ

Publié le 08 décembre 2021

Ce professeur se fait remonter les bretelles par un infectiologue sur la question des enfants

L'infectiologue Robert Cohen était l'invité de l'émission «Polonews» diffusée sur BFMTV ce lundi 6 décembre 2021.

«Mais vous avez complètement raison»

Natacha Polony: «Quand on lit, par exemple, l'avis de la Haute Autorité de santé du 19 novembre, il précise en plus qu'une une contamination donne une immunité plus efficace. Donc, est-ce que justement, il ne faut pas se dire que ce n'est pas grave si les enfants se contaminent, ce qui compte, c'est d'éviter qu'ils contaminent derrière des gens non-vaccinés, en particulier s'il y en a dans leur famille ?» Robert Cohen: «Mais vous avez complètement raison. Ce taux de positivité c'est juste un témoin de l'épidémie chez eux. Mais quand vous regardez le nombre d'hospitalisations, il a un peu monté, mais les hôpitaux pédiatriques aujourd'hui sont saturés, mais ils ne sont pas saturés de covid. Ils sont saturés de bronchiolite, la grippe A commence. Ils sont saturés d'infections respiratoires mais le nombre de cas de covid et vous pouvez le regarder tous les jours sur la santé publique france, il est extrêmement modeste.»

«Il faut avoir un bénéfice individuel»

Gilbert Deray: «Contrairement à ce que j'ai entendu avant d'arriver sur le plateau, je n'ai pas le même avis que vous. Je pense qu'il n'est pas bien de laisser des millions d'enfants de 5 à 11 ans se contaminer avec un message qui est de dire : " Oh, l'immunité après infection, c'est bien et la contamination c'est sans problème. " Le message qui consiste à dire que ce n'est pas grave, on n'est pas pressé, on va aller vacciner que pour les vieux n'est pas le bon message. Et effectivement, en plus, si on ne les vaccine pas, ne contrôlera pas l'épidémie.» Robert Cohen: «Vous avez raison de dire que la vaccination, c'est juste pour toucher des sujets âgés, ce n'est pas une bonne raison. Il faut avoir un bénéfice individuel.»

«Comme si nos enfants n'avaient que le covid»

Robert Cohen: «Et vous parliez des comités qui vont donner un avis favorable. Peut-être, probablement dès qu'il y aura les données de tolérance. Mais celui qui risque de poser problème, c'est le comité d'éthique. Il avait déjà tiqué, pour le moins qu'on puisse dire, sur la vaccination des adolescents. Moi, je veux bien entendre ce que vous dites, monsieur Deray, mais les patients enfants, c'est nous qui les prennont en charge. Nos hôpitaux, ils sont pleins de bronchiolites, vous n'en parlez pas. Nos hôpitaux sont pleins de grippes A qui commencent, vous n'en parlez pas. Comme si nos enfants n'avaient que le covid. Or, pour nous, le covid et c'est important qu'on y participe, mais ce n'est pas notre problème principal aujourd'hui. Si on est débordé, c'est par d'autres pathologies qui sont bien plus fréquentes et bien plus graves chez l'enfant.»



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