SANTÉ

Publié le 23 décembre 2020

Christophe Barbier se lâche: «Les non-vaccinés devront renoncer aux activités collectives»

L'éditorialise Christophe Barbier était l'invité de Axel de Tarlé dans l'émission «C dans l'air» diffusée sur France 5 ce mardi 22 décembre.

«Celui qui choisit la liberté de ne pas être vacciné doit en assumer la responsabilité»

Axel de Tarlé (Journaliste): «On sait que le gouvernement pense à l'idée d'un passeport sanitaire. Vous ne pouvez aller pas au restaurant ou au cinéma que si vous êtes vacciné.» Christophe Barbier: «Oui, l'idée semble logique. Chacun peut exercer sa liberté, être ou ne pas être vacciné. Il n'y a pas d'obligation mais si on choisit de ne pas être vacciné, c'est qu'on laisse les autres prendre un risque pour soi. Le risque qu'il y ait des effets secondaires ou que ce vaccin ne marche pas mais aussi le risque de s'affronter à une vie où le virus circule, tandis que nous, on attendra que le virus ait été éradiqué par les vaccinés pour pouvoir en profiter. Ce n'est pas normal. Donc, celui qui choisit la liberté de ne pas être vacciné doit en assumer la responsabilité.

«L'exclusivité de ces activités aux vaccinés»

Quelle est sa participation à la lutte collective contre le virus ? Si ce n'est pas d'être vacciné ? Et bien c'est de renoncer à des activités collectives qui peuvent faire circuler le virus. Aller au restaurant, aller au théâtre, prendre l'avion, prendre le train, c'est participer à une vie collective qui fait circuler le virus. Donc soit, je me vaccine et j'ai le droit de participer à tous ces moments collectifs, soit, je préfère ne pas être vacciné, c'est mon droit aussi, mais dans ce cas-là, je renonce et je laisse l'exclusivité de ces activités aux vaccinés. C'est ça, le passeport sanitaire.

«Tout cela donne une forme de légitimité médicale et même juridique à l'existence de ce passeport sanitaire»

A mon avis, on y va tout droit. D'abord parce qu'il faudra être efficace contre l'épidémie. Alors si des non vaccinés continuent à faire circuler le virus, ça va freiner notre lutte. Ensuite, parce que des pays vont l'exiger donc, forcément, on va se confronter à cette réalité. On peut même penser que la Corse, qui aujourd'hui exige un test négatif pour entrer en Corse pour les fêtes de fin d'année, ce que tout le monde comprend pour que le virus n'envahisse pas l'île. Et bien la Corse pourrait très bien, l'été prochain, dire ne viendront chez nous que les touristes vaccinés avec un papier qui le montre en Guyane, donc la France, si vous y allez, vous devez vous faire vacciner contre la fièvre jaune et le prouver, comme dans un certain nombre de pays africains. Tout cela, à mon avis, donne une forme de légitimité médicale et même juridique à l'existence de ce passeport sanitaire qui, en plus, nous permettra de savoir exactement qui est vacciné, qui l'a été, qui doit l'être, peut-être s'il y a des rappels dans un an, dans deux ans, si le virus circule encore, ce sera un document juste et utile.»



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