SANTÉ

Publié le 20 juin 2021

Gérald Kierzek fustige les médecins de plateaux TV: «Certains n'ont jamais vu un malade Covid»

Le docteur Gérald Kierzek était présent durant l'émission «Brunet Direct» ce vencredi 18 juin 2021 sur la chaîne d'information LCI.

«Est-ce qu'ils étaient aux manettes réellement avec les malades ou pas ?»

Eric Brunet: «C'est un sacré truc d'être un professeur de médecine, c'est 10 - 15 ans d'études. Bon, ils pensaient être arrivés au sommet de la gloire et en réalité ils se sont rendu compte qu'avec un petit micro, vous savez avec une petite bonette en mousse comme ça, et bien en quelques secondes, ils avaient un coefficient de gloire.» Alexandre Devecchio: «C'est l'explication psychologique qui est d'ailleurs propre à la nature humaine et qui s'entend.» Dr Gérald Kierzek: «Tout bien portant est un malade qui s'ignore. À un moment donné, on était là-dedans. Certains l'ont payé cher, regardez Perrone, il a pris des positions, il a été sorti de manière odieuse par l'Assistance publique Hôpitaux de Paris. On lui a enlevé sa chefferie de service mais ça reste un grand médecin. Jean-François Toussaint, qui a pris des positions, qui aujourd'hui, en juin 2021, il avait raison quand il disait ça en octobre. Il disait : " Écoutez, on a une épidémie qui est saisonnière, etc. ". Il a été sorti par les médias. Pourquoi ? Parce que là aussi, il y a un mea culpa à faire médical mais aussi journalistique. Est-ce que vous avez invité les bons ? Est-ce que ces gens étaient conflictés ou pas conflictés ? Est-ce qu'ils étaient aux manettes réellement avec les malades ou pas ? Est-ce qu'ils n'ont pas participé à la paupérisation du système ? Tout ça, ce sont des choses qu'il faudrait reprendre un peu, un peu à froid.

«C'est une prise de pouvoir de la Pitié-Salpêtrière»

Dr Gérald Kierzek: «Et moi, je voudrais rendre hommage à deux catégories. La première c'est autre chose que des médecins, je parle de tout le personnel paramédical, parce que, eux, ils étaient au front et ils ont été pris pour des pions. On les a pris à un endroit, on les a mis dans un autre, on les a déplacés d'une région à une autre. Et la deuxième catégorie, c'e sont les médecins généralistes qui ont soigné et on ne les a absolument pas entendus. Vous avez vu des généralistes sur les plateaux ? Il y en a 100.000 en France qui soignaient les gens, ils leur donnaient des saturomètres, ils les hospitalisaient, ils les géraient à domicile. Et ces gens là, ce sont eux qui ont pris le plus de volume en termes de prise en charge, et on ne les a pas entendus.» Eric Brunet: «Pardon de dire que cette crise sanitaire, un jour, il faudra prendre le temps de faire des émissions là dessus, ça a été aussi une prise de pouvoir de l'APHP. L'APHP, les hôpitaux de Paris, on dit : " La maladie, c'est nous ! C'e ne sont pas les généralistes, ce ne sont pas les pharmaciens, ce ne sont pas les cliniques privées, c'est nous ! ".» Dr Gérald Kierzek: «Et même l'APHP et, très particulièrement, la Pitié-Salpêtrière j'allais dire, hormis quelques autres hôpitaux, c'est une prise de pouvoir de la Pitié-Salpêtrière.»

«On a vu des gens sur les plateaux qui n'ont jamais vu un malade Covid de leur vie»

Eric Brunet: «Ça fait plaisir quand on habite à Toulouse ou quand on habite à Nice, que ce soit la Pitié-Salpêtrière.» Dr Gérald Kierzek: «Je vais même plus loin. On a vu des gens sur les plateaux qui n'ont jamais vu un malade Covid de leur vie. Ils n'ont jamais vu un malade Covid de leur vie. Pourquoi ? Parce que ce n'est pas leur spécialité, tout simplement.» Eric Brunet: «Ah ça, j'ai quelques noms, mais je ne veux pas être taquin. Effectivement, vous avez des grands médecins, voire même un célèbre néphrologue qui s'est exprimé. C'est quoi la néphrologie ?» Dr Gérald Kierzek: «C'est le rein.» Eric Brunet: «Donc, on a vu un spécialiste du rein s'exprimer abondamment et peut-être même plus que des spécialistes d'infectiologie sur la maladie.» Dr Gérald Kierzek: «Vous savez depuis 2007, il y a une loi anti-cadeaux et transparence des relations avec l'industrie pharmaceutique. Il n'y a pas de mal à travailler avec l'industrie pharmaceutique, mais il faut mettre ses liens d'intérêts, notamment quand on parle de médicaments.»



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