SANTÉ

Publié le 14 avril 2021

Le Danemark renonce définitivement au vaccin d'AstraZeneca, la France persiste !

Le Danemark est le premier pays d'Europe à renoncer définitivement au vaccin AstraZeneca. Extrait de l'émission «Non-Stop BFM» diffusée ce mercredi 14 avril 2021.

«AstraZeneca,le Danemark n'en veut définitivement plus»

François Gapihan: «Et l'AstraZeneca, et bien le Danemark n'en veut définitivement plus. C'est une première en Europe, réaction du porte-parole du gouvernement français.» Gabriel Attal: «A la lumière de ces décisions et de ces recommandations scientifiques que nous avons suivies, nous avons confiance dans le vaccin AstraZeneca pour être un outil essentiel de la lutte contre l'épidémie de Covid 19. Il y a effectivement quelques cas de thromboses qui ont été détectés comme des effets indésirables graves. Ils sont rarissimes et ils sont infiniment moins importants que la protection que confère ce vaccin vis-à-vis des formes graves de la maladie.»

«L'Agence européenne avait confirmé un lien possible entre ces cas de thromboses atypiques, graves mais rares et la vaccination»

François Gapihan: «Plusieurs choses, Margaux parce qu'il y a plusieurs vaccins et plusieurs déconvenues pour plusieurs vaccins. Il faut se concentrer pour y voir clair. D'abord sur AstraZeneca. Le Danemark n'en veut plus. C'est une première en Europe. Comment faut-il comprendre cette décision ?» Margaux de Frouville: «Ce pays avait été le premier à avoir suspendu complètement l'utilisation de ce vaccin il y a un peu plus d'un mois, c'était le 11 mars dernier. Et l'avis favorable de l'Agence européenne du médicament n'y a rien changé. Le pays a maintenu la suspension, contrairement par exemple à la France ou l'Allemagne, qui a repris après trois jours de suspension, comme la Norvège, donc la suspension maintenue. De son côté, la semaine dernière, l'Agence européenne avait confirmé un lien possible entre ces cas de thromboses atypiques, graves mais rares et la vaccination, tout en estimant que les bénéfices du vaccin l'emportaient sur les risques d'effets secondaires.»

«Il y a aussi le cas du vaccin Johnson & Johnson qui a été suspendu aux Etats-Unis»

Fanny Wegscheider: «Alors il y a aussi le cas du vaccin Johnson & Johnson, qui a été suspendu aux Etats-Unis, qui, en Europe, et bien on attend la réponse, la décision du régulateur. Et pourtant, Gabriel Attal a annoncé tout à l'heure que le Johnson & Johnson serait administré comme prévu aux plus de 50 ans.» Margaux de Frouville: «Pas de changement pour l'instant. On sait qu'il y a un peu plus de 200.000 doses qui sont arrivées en début de semaine de ce vaccin, que les professionnels de santé libéraux, les médecins, les pharmaciens, notamment les infirmiers, avaient jusqu'à hier soir pour commander des doses qu'ils recevront la semaine prochaine pour les administrer aux plus de 55 ans. Pour l'instant, ça ne change pas, mais c'est vrai qu'on attend les recommandations de l'Agence européenne du médicament, qui a ouvert une enquête après un signal de sécurité. C'était vendredi dernier. À l'époque, elle évoquait quatre cas de thromboses aux Etats-Unis. On sait depuis hier qu'il y en a eu au moins six, mais six pour plus de 6,8 millions injections aux Etats-Unis, dont un cas mortel.»

«Gabriel Attal a l'air de dire qu'il n'y a pas de changement donc ce n'est pas du clair»

François Gapihan: «Donc, on n'administre pas en France le Johnson & Johnson tant que l'Agence européenne des médicaments ne s'est pas prononcée ?» Margaux de Frouville: «Gabriel Attal a l'air de dire qu'il n'y a pas de changement donc ce n'est pas du clair. Hier, la Direction générale de la santé ne faisait aucun commentaire. Gabriel Attal a l'air de dire que pour l'instant, les injections sont prévues sauf avis contraire de l'EMA.» François Gapihan: «Donc pas de principe de précaution a priori pour le Johnson & Johnson ?» Margaux de Frouville: «Pas de suspension pour l'instant.» François Gapihan: «On verra ce qu'il en est. Merci, merci, Margaux!»



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