Thierry Breton présente le «certificat sanitaire» européen en direct sur LCI
Thierry Breton, commissaire européen, était l'invité de l'émission «Le Grand Jury» diffusée ce dimanche 28 mars 2021 sur LCI.
«Un certificat qui démontre votre état»
Thierry Breton: «Nous avons pensé qu'il était très important, qu'à partir du moment où nous pourrions être sûrs que chaque Européen qui souhaite se faire vacciner aura un accès équitable au vaccin et ça, ça va arriver dans les deux, trois mois qui viennent sans discrimination. À ce moment là, effectivement, il sera bon que l'on puisse avoir un mécanisme, un certificat qui démontre votre état.» Benjamin Sportouch: «Vous en avez apporté un exemplaire !» Thierry Breton: «J'en ai apporté un pour vous montrer. Le voilà. Dessus, précisement, il y a un QR code. Il y a effectivement l'état qui est le vôtre, si vous êtes immunisé parce que vous avez des anticorps.» Marion Mourgue: «Ça c'est concrêtement ce que l'on présentera quand on sera vacciné ?» Thierry Breton: «C'est concrètement, précisément, on dira effectivement si vous avez eu le vaccin. Il y a la version pour ceux qui ont un smartphone et la version pour ceux qui le veulent dans sa version papier.» Benjamin Sportouch: «Alors qu'est-ce qu'on n'y trouvera concrêtement ? Est-ce que l'on verra si l'on a été vacciné, si on a été malade ?» Thierry Breton: «On y trouvera votre nom, on y trouvera votre date de naissance, on y trouvera le numéro de votre passeport, certifié évidemment avec le QR code. Et on y trouvera, si vous avez été vacciné, le type de vaccin que vous avez eu. Et si vous avez été porteur de la maladie, si vous avez des anticorps ou pas. Et puis on pourrait retrouver aussi pour ceux qui n'auront eu ni le vaccin, ni la maladie et pour lesquels on demandera un test PCR, l'état de votre test PCR.»
«Ce sera mis en place à la mi-juin»
Marion Mourgue: «Et ça concrêtement, ce sera mis en oeuvre quand ? Et ça sert à quoi ?» Thierry Breton: «Ce sera mis en place à la mi-juin. Ça servira effectivement à l'ensemble. Ce sont les États membres qui vont le décider, mais nous qu'est-ce qu'on dit ? On dit qu'à ce moment là, il faut avoir vraiment une capacité de réouvrir. Vous savez, je suis aussi responsable du tourisme et donc je vois bien qu'il faut très vite nous organiser pour réouvrir. Par exemple, pour les transports.» Adrien Gindre: «Vous dites quelque chose de très important : " Ce sont les États membres qui vont le décider. " Mais ce ne sera pas un passeport européen ?» Thierry Breton: «Si si, il est harmonisé, c'est très important. Il est harmonisé, il sera le même partout, il aura les mêmes types d'informations. Elles sont évidemment couvertes par la règlementation générale des données personnelles. Cela vous permettra, par exemple si vous prenez l'avion, la compagnie aérienne pourra vous demander ceci. Soit effectivement vous êtes vacciné, et là vous n'êtes plus un risque pour vous-même ni pour les autres. Soit vous ne l'avez pas souhaité ou vous ne l'avez pas été, on vous demandera à ce moment-là de procéder à un test.»
«Vérifier quelle est votre situation»
Benjamin Sportouch: «C'est obligatoire ou facultatif ?» Thierry Breton: «Il sera donné à ceux qui le veulent et bien entendu vous pourrez le demander. Mais à ce moment-là, je le dis en prenant des exemples un peu particuliers : si pour des raisons sanitaires, on veut organiser une manifestation importante et qu'on vous demande pour pouvoir pénétrer dans un lieu ou dans un autre de bien vérifier quelle est votre situation... Encore une fois, ça ne veut pas dire qu'on ne va pas accepter tout le monde, mais ceux qui ont déjà l'immunité, il n'y a pas de risque. Ceux qui n'ont pas été ni vaccinés ni porteurs de la maladie, il y aura à ce moment-là la possibilité d'avoir des tests antigènes rapides. C'est pour ça que nous développons en parallèle une capacité d'avoir des tests antigènes très rapides pour pouvoir refluidifier. Vous savez quoi ? C'est retrouver la vie normale.» Benjamin Sportouch: «C'est quoi des tests antigéniques très rapides ?» Thierry Breton: «Ce sont des tests salivaires qui vous permettent en quelques minutes de dire si vous êtes porteurs ou pas. On est en train d'investir là aussi lourdement. Il faut retrouver la capacité de vivre ensemble, de se mouvoir sans être un risque ni pour soi, ni pour les autres. On peut le faire uniquement à partir du 15 juin. Pourquoi ? Parce qu'on pense qu'à ce moment-là, on aura suffisamment de personnes qui auront eu accès et il n'y aura pas de discrimination.»
