SANTÉ

Publié le 01 septembre 2021

Une enseignante balance en direct: «Cette stratégie de la peur qui conduit à la docilité»

L'enseignante Barbara Lefebvre intervenait dans l'émission «Les Grandes Gueules» diffusée sur RMC ce lundi 30 août 2021.

«Et cette stratégie de la peur, elle conduit à la docilité»

Barbara Lefebvre: «Quand vous conduisez une politique de la peur, parce que j'ai encore entendu le président la République : " Il faut avoir peur du virus mais pas peur du vaccin. " Et il ne faudrait pas ne pas avoir peur du tout, c'est-à-dire non pas accepter des risques mais comprendre la situation dans laquelle on est de façon rationnelle et vivre avec ça ? Comment on peut dire il faut avoir peur du virus. Mais oui, il faut avoir peur aussi de la résistance aux antibiotiques parce que je vais vous dire, j'ai plus peur d'un staphylocoque doré hyper résistant aux antibiotiques qui peut faire que je sois obligée de me priver d'une jambe. J'ai plus peur d'un staphylocoque chopé à l'hôpital que du covid. Après, chacun à ses hiérarchies, mais moi, il y a d'autres maladies qui me font plus peur que le covid. Et cette stratégie de la peur, elle conduit à la docilité. Il n'y a pas mieux que la stratégie de la peur pour pousser une population à la docilité.

«L'Histoire dans toute son ampleur, vous démontrera que toutes sortes de régimes ont utilisé à certains moments le levier de la peur»

Barbara Lefebvre: «Et ça, excusez moi, mais l'Histoire dans toute son ampleur, vous démontrera que toutes sortes de régimes ont utilisé à certains moments le levier de la peur pour obliger une population à une forme de docilité. Enfin, par ailleurs, quand on dit que le problème c'est les populations fragiles qui vont à l'hôpital. Oui, mais excusez moi, si demain les populations fragiles vont à l'hôpital, mais n'embolissent pas l'hôpital, je crois qu'on n'en aura rien à faire des gens qui sont fragiles, ont un covid grave et sont à l'hôpital. Ce qui nous embête, c'est qu'ils embolisent l'hôpital et c'est en ça qu'il y a une forme d'hypocrisie.» Olivier Truchot: «On gère la pénurie de lits.» Barbara Lefebvre: «Non, mais c'est ça la forme d'hypocrisie parce qu'on te dit : " On est là pour protéger les gens. " Non! On est surtout là parce qu'on sait que l'hôpital ne tient pas.»

«Je souligne l'hypocrisie du discours»

Barbara Lefebvre: «Mais si demain il y avait, je dis n'importe quoi, 5.000 personnes en réa, dans des formes très graves, avec même des gens de 60 ans qui peuvent partir à cause du covid mais qu'on avait les places à l'hôpital, on en entendrait pas parler. On en aurait rien à faire de ces gens là, c'est tout. Et je ne suis pas pour ça.» Charles Consigny: «Oui, mais si on avait un hôpital capable d'accueillir 15.000, 20.000, 25.000 personnes en réanimation, ce ne serait pas souhaitable pour autant.» Barbara Lefebvre: «Bien sûr.» Charles Consigny: «Parce qu'être en réanimation, c'est quand même beaucoup moins drôle que d'avoir un covid léger grâce au vaccin.» Barbara Lefebvre: «Bien sûr. Je souligne l'hypocrisie du discours.»



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