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Publié le 03 octobre 2021

Cet avocat tape du poing sur la table: «Je ne veux pas d'une société de contrôle, nous sommes un pays de liberté»

L'avocat Pierre Gentillet était l'invité de l'émission «Soir Info» diffusée ce mercredi 29 septembre 2021 sur CNews.

«On va aller jusqu'où dans le mensonge ?»

Pierre Gentillet: «On nous a menti sur le masque, on nous a menti sur l'extension du passe sanitaire, on nous ment une nouvelle fois...» Julien Pasquet: «Comment ça sur l'extension ?» Pierre Gentillet: «Et bien ce qu'on nous disait deux mois avant sur le passe sanitaire, Clément Beaune notamment, et même Olivier Véran d'ailleurs, qu'il n'était pas question de l'étendre. C'est quand même incroyable. Le 25 juillet, devant la représentation nationale, Olivier Véran a dit, j'ai noté ses propos, le passe sanitaire ne saurait être prolongé au-delà du 15 novembre. Je veux dire, on va aller jusqu'où dans le mensonge ? C'est extraordinaire à quel point la parole politique a été décrédibilisée. Pardon, ce qui était censé être un état temporaire est en train de devenir un état permanent. J'ai écouté ce qu'à dit Gabriel Attal. Il a dit : " Oui, on va le prolonger quelques mois. " Mais attendez, quelques mois ? Au maximum jusqu'à l'été ? Ça veut dire un an, quasiment. Mais on se moque de nous. Enfin, excusez-moi, là pour le coup en terme de discrédit de la parole politique, je pense qu'il a remplacé tous ses prédécesseurs additionnés.»

«Moi, je ne veux pas de cette société là»

Julien Pasquet: «Surtout que l'on nous a annoncé des assouplissements il y a 15 jours et que là, on se retrouve face à cette situation, c'est désastreux!» Pierre Gentillet: «Ce qui est incroyable, c'est qu'il n'y a aucun mea culpa. Tout avance toujours de la même manière. C'est-à-dire qu'on nous parle, on nous promet et systématiquement, deux mois, quelques mois après ou quelques semaines peut-être après, l'inverse se produit. Donc là, il y a un vrai problème de crédibilité de la part des politiques. Je ne comprends pas comment Olivier Veran peut rester ministre après ça. A partir du moment où nous avons accepté le principe que nous ne vivons plus dans une société de liberté mais dans une société du contrôle de nos activités quotidiennes. C'est vrai, c'est très facile de monter un passe sanitaire comme ça pour aller au bar, au restaurant. Ça prend deux secondes, je suis d'accord avec vous. Mais moi, ce principe de contrôle et on peut aller plus loin sur cette idée d'avoir des masques en permanence partout, même à l'extérieur. J'ai trouvé ça complètement fou. Moi, je ne veux pas de cette société là. Et encore une fois je rappelle, nous ne sommes pas face à la peste noire, nous sommes face à un virus face auquel nous avons un vaccin.»

«Je ne veux pas d'une société de contrôle, nous sommes un pays de liberté»

Pierre Gentillet: «Donc, je ne comprends pas cette hystérie gouvernementale et même de manière plus générale là-dessus. Et enfin, je terminerai sur une chose. C'est quoi le vrai sujet ? Le vrai sujet ce sont les hôpitaux et qui engorgent des hôpitaux aujourd'hui ? On l'a dit, effectivement, ce sont les personnes qui sont majoritairement non-vaccinées mais qui sont surtout âgées ou en situation de comorbidité. On a dit qu'il y avait environ 15% de gens qui étaient des personnes à risque, qui n'étaient pas vaccinées. Mais si vous voulez, à ce moment là, ça fait un an et demi que l'on parle de ce virus en permanence et que l'on nous parle du vaccin. Je pense que ces 15% de gens sont au courant. Donc pour moi soit ces gens-là soit ils ne sont pas encore vaccinés mais ça c'est pas possible. Soit c'est surtout qu'ils ne le veulent pas. Donc, s'ils ne veulent pas c'est leur choix individuel. Alors après, je sais ce qu'on va me répondre, on va dire : " Oui, mais attendez, ils font peser un risque sur la sécurité. On paye pour eux. " Mais attendez, excusez-moi, à un moment, je vais vous dire un truc, on ne va pas mettre un passe sanitaire devant l'entrée des fast food pour les personnes qui pèse plus de 120 kg. Si on raisonne uniquement à travers la solidarité nationale par ce prisme de la Sécurité sociale, on va jamais s'en sortir. Ce n'est pas ça notre société. Nous devons absolument garder à l'esprit que tout ce qui nous était vendu comme temporaire est en train progressivement de devenir permanent. Je ne veux pas d'une société de contrôle, nous sommes un pays de liberté.»



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