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Publié le 20 janvier 2021

Martin Blachier en roue libre: Certaines catégories socioprofessionnelles sont susceptibles de croire dans une théorie simpliste ?

Martin Blachier était l'invité de la journalise Jeanne Baron pour son émission sur le web «39.9° - L'Actu Brulante» ce dimanche 17 janvier 2021.

«Est-ce que vous regrettez ces propos aujourd'hui ?»

Jeanne Baron (Journaliste): «J'aimerais qu'on revienne sur une polémique de télévision, parce que l'on parle d'expertise de télévision, concernant le vaccin et la vaccination, notamment des soignants. Martin Blachier, encore une fois, vous n'avez pas votre langue dans votre poche et parfois, j'aimerais savoir si vous pensez que vous, dérapez. Je vous donne un exemple très clair, lors d'un passage télévisé sur la chaîne LCI, le 7 janvier dernier, vous avez parlé justement dans une émission du vaccin chez les soignants et vous avez dit je vais vous citer, si vous le permettez, que c'était une catégorie socio professionnelle très à l'écoute des réseaux sociaux, friande de fake news sur Internet ou encore de complotisme. Martin Blachier, est-ce que vous regrettez ces propos aujourd'hui ? Est-ce que ce n'est pas exactement la façon dont vous vouliez vous exprimer ? Est-ce que les soignants aujourd'hui, on le rappelle, les aides-soignants, les infirmiers, les aides à domicile sont plus friands de fake news ou de complotisme que les autres ?» Dr Martin Blachier: «Je regrette toujours de choquer les gens et de leur être désagréable. Ça, c'est une chose. Après, sur le fond, ce que je dis, c'est simplement que moins vous avez de background, moins vous avez étudié, moins vous avez lu, plus vous êtes susceptibles de croire dans une théorie qui est simpliste. Parce qu'en fait, il y a certaines choses qui ne collent pas avec des faits scientifiques, que vous avez appris que vous ne pouvez pas relever parce que vous n'avez pas cette connaissance. C'est vrai que, par exemple, chez les gens qui travaillent en maison de retraite, puisque c'était le sujet, ce ne sont pas des professionnels de santé d'ailleurs, ce sont des gens qui aident les personnes âgées à vivre.»

«Il y a beaucoup de gens qui n'ont pas ce background scientifique»

Jeanne Baron: «Ce sont des soignants.» Dr Martin Blachier: «Ce sont des soignants. Mais ce ne sont pas ce qu'on appelle des professionnels de santé, ce sont des aides de vie. Il y a beaucoup de gens qui n'ont pas ce background scientifique donc quand ils entendent des théories complotistes, ils n'ont pas suffisamment étudié ou peut être qu'on ne leur a pas suffisamment donné d'informations pour qu'ils soient capables de dire non mais là, ça ne colle pas avec les quelques choses, les quelques éléments que j'ai appris. C'est ça que je voulais dire. Et après, c'est sûr que c'est très désagréable. Ça veut aussi dire qu'une arme contre l'adhésion aux fake news ça reste l'éducation et que, du coup, il faut essayer d'informer au maximum. Mais ça revient sur le point précédent, c'est aussi le rôle des gens qui sont experts et qui sont payés pour travailler et avoir la connaissance de la transmettre au plus grand nombre. Il n'y a que ça qui marchera. Être expert, ce n'est pas que parler à quelques décideurs, c'est parler à toute la communauté. Et ça évite ce genre de phénomène de complotisme.»

«La susceptibilité de certains»

Jeanne Baron: «Mais est-ce que vous ne pensez pas qu'a contrario des personnes qui peuvent vous entendre avoir de tels propos, Martin Blachier, peuvent se sentir lésés, mises à part de la société, voire même pas considérése du tout ?» Dr Martin Blachier: «Vous savez, chacun a un rôle dans la vie. Moi, je considère que mon rôle, ce ne sera jamais de faire de la politique et ce ne sera jamais d'être aimé des gens. Ça ne m'intéresse pas. Que les gens m'aiment, ce n'est pas mon objectif dans la vie. Essayer de faire une carrière politique, ce n'est pas mon objectif parce que je pense que ce n'est plus intéressant. Donc, j'ai ma ligne. Ma ligne, ec'est dtransmettre au plus grand nombre ce que je passe beaucoup de temps à essayer de comprendre de la société. Et si parfois je suis désagréable, je m'excuse d'avoir choqué. Je m'excuse que ça ait pu froisser la susceptibilité de certains mais moi, mon objectif, c'est que ça avance.»



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