En 5 minutes, Olivier Besancenot plombe tout le plateau de France 5 en expliquant l'origine de la plus-value
Le Transfert du PIB : Une Répartition Inégale des Richesses
Olivier Besancenot, invité de l'émission « C ce soir » sur France 5, a soulevé un point crucial dans l'analyse de la répartition des richesses en France. Selon les informations avancées, la France aurait connu une perte de 10 % de son PIB. Cette somme colossale a été transférée vers le capital et les profits, accentuant le fossé entre les détenteurs du capital et le reste de la population.
Le principal argument présenté est que l'augmentation des prix n'est conçue que pour assurer l'indexation des profits, en négligeant totalement l'indexation des salaires. Comparé à la période prospère des Trente Glorieuses, cette disparité représente un écart de 6,5 % en termes de richesses. On estime ainsi que plus de 130 milliards d'euros par an se dérobent aux services publics et à la satisfaction des besoins sociaux.
La Répartition des Profits : Actionnaires vs. Salariés
Un exemple frappant est celui des 2,6 milliards d'euros accordés aux actionnaires, qu'Olivier Besancenot propose de redistribuer aux 100 000 salariés du monde entier. Si on fait ce calcul simple, cela reviendrait à une augmentation salariale de plus de 1 500 € par mois pour chaque salarié. Ce chiffre met en évidence l'énorme décalage entre la rémunération des actionnaires et celle des salariés, illustrant la profonde inégalité qui persiste.
Karim Rissouli souligne cet écart colossal en mentionnant que cette augmentation ne serait que pour les salariés de Total à travers le monde.
Mythes et Réalités autour de l'Emploi
Un autre mythe souvent répandu, comme le note Besancenot, est que les entreprises créent des emplois. En réalité, elles n'en créent pas, elles achètent des compétences et des talents. Ce sont les individus, représentant 85% de la population, qui offrent leurs compétences sur le marché, dans l'espoir d'être embauchés. Ce sont ces compétences qui, en fin de compte, créent de la valeur pour les entreprises.
Le rapport de l'OCDE mentionné par Besancenot souligne un autre aspect de cette inégalité. Pour chaque heure travaillée, en moyenne, 70 euros de richesse sont créés, mais seulement 18 euros sont effectivement reversés au travailleur.
La Vision de Marx sur la Plus-value
La grande découverte de Karl Marx, comme l'a rappelé Besancenot, est la notion de plus-value. Elle représente la différence entre la valeur ajoutée que les travailleurs apportent à un produit ou service, et le salaire qu'ils reçoivent en retour. À l'époque de Marx, cette différence était estimée à environ la moitié de la valeur ajoutée.
En d'autres termes, une grande partie de la journée de travail d'un salarié ne lui est pas rémunérée à sa juste valeur. Cette partie non rémunérée, appelée surtravail, est ce qui génère la survaleur, c'est-à-dire le profit. Cette survaleur est ensuite captée par les entreprises et distribuée sous forme de profits, souvent de manière inégale.
« Pour asservir le peuple » @PINCON_CHARL0T sur @France24_fr en 2018 #fraudefiscale #dette pic.twitter.com/WYwYHnaTN4
— L'actu citoyenne (@lactu_citoyenne) August 8, 2023
La création de valeur
L'intervention d'Olivier Besancenot a mis en lumière les inégalités profondes dans la répartition des richesses. En se basant sur des chiffres et des analyses économiques solides, il a pu démontrer que les travailleurs, en dépit de leur contribution essentielle à la création de valeur, ne bénéficient pas toujours d'une rémunération équitable. Cette discussion souligne la nécessité d'une réflexion plus approfondie sur les mécanismes de redistribution et de répartition des richesses.