ÉCONOMIE

Publié le 13 septembre 2023

Indexation de l'impôt sur le revenu à l'inflation : ce que cela pourrait changer pour vous ?

L'impôt dans un contexte inflationniste

Depuis quelque temps déjà, la question de la réduction des impôts anime les débats économiques. Il faut rappeler que le gouvernement s'était engagé à ne pas augmenter les impôts, en particulier après avoir affronté des contestations majeures autour de la réforme des retraites et en tenant compte de la montée de l'inflation. La promesse pourrait bien être tenue pour 2024. Le ministère de l'Économie envisage de revoir le mécanisme de calcul de l'impôt sur le revenu en l'indexant sur l'inflation.

Bruno Le Maire, lors de son intervention sur LCI le 12 septembre 2023, a affirmé que le barème de l'impôt sur le revenu serait ajusté en fonction de l'inflation, évaluée à 4,8 % pour l'année en question. Mais qu'est-ce que cela signifie concrètement pour le contribuable ?

Comprendre l'impôt sur le revenu

Chaque citoyen est tenu de payer un impôt basé sur ses revenus annuels. Qu'il s'agisse de salaires, de loyers reçus ou d'autres sources de revenus, l'impôt sur le revenu se présente comme une contribution directe au Trésor public. Depuis 2019, pour faciliter les choses, la plupart des revenus sont soumis à un prélèvement à la source, mensualisé.

Calcul de l'impôt : le mécanisme du barème

Le montant de l'impôt dû est déterminé à l'aide d'un barème progressif. Ainsi, plus votre revenu est élevé, plus votre taux d'imposition augmentera. En 2023, par exemple, le barème appliqué pour les revenus de 2022 s'échelonnait comme suit :

  • Moins de 10 777 euros : exonération totale ;
  • Entre 10 777 et 27 478 euros : 11 % ;
  • De 27 478 à 78 570 euros : 30 % ;
  • De 78 570 à 168 994 euros : 41 % ;
  • Au-delà de 168 994 euros : 45 %. 

Cette indexation proposée n'est pas une nouveauté. Le gouvernement avait déjà utilisé ce levier l'année précédente, en ajustant le barème sur une inflation de 5,4 %. Cette démarche permet de s'assurer que l'augmentation du coût de la vie ne pénalise pas indûment les contribuables.

Un impact sur le budget de l'État

L'indexation du barème à l'inflation vise essentiellement à préserver le pouvoir d'achat des ménages, surtout dans un contexte où le coût de la vie n'a cessé d'augmenter ces dernières années. Bruno Le Maire l'a souligné, l'objectif est que "le revenu disponible après impôt reste le même pour tous les ménages, même si leur salaire augmente". Toutefois, cette mesure a un coût pour le gouvernement : une perte de près de 6 milliards d'euros pour le budget de l'État.

L'inflation détermine la revalorisation

L'année 2024 verra donc un taux de revalorisation de 4,8 %, équivalent à l'indice des prix à la consommation établi en août 2023. Cela garantira une adaptation de l'impôt sur le revenu face aux défis posés par l'inflation, permettant à la fois de soutenir le pouvoir d'achat des ménages et d'assurer une équité fiscale.



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