« Il n'y a plus de politique nationale » : cet extrait d'un documentaire dévoile la face cachée de l'Union européenne

Élections européennes : Un regard sur le pouvoir de Bruxelles

Le 9 juin prochain, les électeurs français seront appelés à voter pour les candidats aux élections européennes, afin d'élire les futurs eurodéputés. Cette échéance électorale est une occasion précieuse de réfléchir au projet européen et à son impact sur notre quotidien. Pour ce faire, nous avons revisité un documentaire diffusé en avril 2013 sur la chaîne de télévision "France 5". Intitulé "Bruxelles, le vrai pouvoir" et réalisé par Christophe Dubois, ce documentaire offre une vision édifiante des coulisses du Parlement européen.

Un extrait particulier de ce documentaire a retenu notre attention. Il nous transporte au Parlement européen à Bruxelles, en juin 2012, où la voix off présente les commissaires européens de l'époque. Parmi eux, Michel Barnier, alors Commissaire européen au Marché intérieur et aux Services, percevait un salaire de 20 667 euros par mois. Ce documentaire décrit les commissaires comme les véritables détenteurs du pouvoir décisionnel sur notre vie quotidienne, capables d'imposer de lourdes amendes aux États membres, dont la France.

Des personnalités influentes au cœur des décisions européennes

Lors de cette même séance, Viviane Reding, alors Vice-présidente de la Commission européenne, tient des propos particulièrement marquants. Elle exprime le sentiment d'urgence à rattraper le temps perdu en matière de coopération européenne. « On a perdu beaucoup de temps. On a perdu 10 ans pendant lesquels on n'agissait pas parce qu'on ne voyait pas la nécessité d'agir en commun. Et il est grand temps de rattraper ce temps perdu parce qu'on a vu combien ça nous coûtait de ne pas avoir mis en place les instruments nécessaires pour pouvoir intervenir », déclare-t-elle.

Mais c'est sa phrase suivante qui a suscité le plus de réactions : « Il faut lentement mais sûrement comprendre qu'il n'y a plus de politique intérieure nationale. Il n'y a plus que des politiques européennes qui sont partagées dans une souveraineté commune. » Ces mots, prononcés il y a plus d'une décennie, résonnent encore aujourd'hui et soulèvent des questions cruciales sur la nature de la démocratie et de la souveraineté au sein de l'Union européenne.

Une démocratie nationale confisquée ?

Les propos de Viviane Reding soulignent une tension fondamentale au cœur du projet européen : la cession de pouvoirs nationaux à des institutions supranationales. Cette redistribution des compétences est souvent perçue comme une confiscation de la souveraineté nationale, un thème récurrent dans les débats politiques en France et ailleurs en Europe. De nombreux Français voient dans cette centralisation des pouvoirs à Bruxelles une érosion de la démocratie nationale, où les décisions cruciales ne sont plus prises par les gouvernements élus directement par les citoyens, mais par des commissaires européens et des institutions dont le fonctionnement reste opaque pour beaucoup.

À l'approche des élections européennes, il est essentiel pour les citoyens de s'informer et de réfléchir aux implications de leur vote. Le documentaire "Bruxelles, le vrai pouvoir" de Christophe Dubois, bien qu'il date de plusieurs années, offre un éclairage pertinent sur les dynamiques de pouvoir au sein de l'Union européenne. En comprenant mieux les rôles et les actions des commissaires européens, ainsi que les défis auxquels l'UE est confrontée, les électeurs peuvent faire un choix plus éclairé.