POLITIQUE

Publié le 23 mai 2022

« Je ne me salis pas les mains » La 1ère ministre se fait lourdement sermonner par un habitant

La journaliste, Marie Gentric, intervenait en direct lors de l'émission « Le Live Week-end » diffusée sur BFM ce dimanche 22 mai 2022.

« Elle a tenté de lui donner un tract »

Marie Gentric : « Le dialogue et la concertation, c'est ce que défend Élisabeth Borne comme nouvelle méthode. Alors Élisabeth Borne a visité ce vide-grenier, elle y a passé à peu près 45 minutes. Et on peut le dire, la visite, elle a été un petit peu chahutée pour Élisabeth Borne. Cette visite, elle a commencé avec une militante de la NUPES – la NUPES, c'est la Nouvelle Union populaire, écologique et sociale – qui l'a interpellée et qui lui a dit : " Si vous êtes là aujourd'hui, c'est parce que vous avez peur ! " Élisabeth Borne lui a répondu que non, qu'elle n'avait pas peur, et qu'elle n'était pas là en tant que Première ministre, mais qu'elle était bel et bien là en tant que candidate aux élections législatives dans la sixième circonscription du Calvados. Et puis, il y a eu un autre moment assez tendu. C'est lorsque Élisabeth Borne a rencontré un homme. Elle a tenté de lui donner un tract. »

« Moi je ne me salis pas les mains »

Marie Gentric : « Il a refusé en expliquant qu'il ne se sentait pas respecté par Emmanuel Macron et par le gouvernement. On écoute cet échange. » Freddy Sertin : « Pour les élections législatives. » Un habitant : « Je vais vous décevoir, mais moi je ne me salis pas les mains. » Élisabeth Borne : « C'est vrai ? À ce point ? » Un habitant : « Non. Ah oui, Madame, parce que moi j'aime bien les gens qui me respectent. » Élisabeth Borne : « D'accord. » Un habitant : « Moi, me faire traiter de fainéant quand j'ai commencé à travailler à 14 ans... » Élisabeth Borne : « Qui est-ce qui vous a traité de fainéant, Monsieur ? » Un habitant : « Le président, c'est lui qui me préside et qui m'a traité de fainéant, d'incapable et de Gaulois. » Élisabeth Borne : « Je n'ai pas entendu. » Un habitant : « Laissez-moi, je peux parler ? Et voyez, je n'ai pas trop apprécié. Moi, je travaillais 16 heures par jour, en tant qu'apprenti à 14 ans. »

« Il faut respecter les référendums »

Élisabeth Borne : « Je pense qu'il y a un malentendu, là. » Un habitant : « Et il faut respecter les référendums. Et puis moi je ne vote pas à droite. Parce que vous ne me représentez pas. » Élisabeth Borne : « Je ne pense pas qu'on soit à droite, vous voyez, ce n'est pas tout à fait mon histoire. » Un habitant : « Si, si. » Marie Gentric : « Donc voilà, quelques petits accrochages, disons. Mais ça s'inscrit vraiment dans la stratégie d'Élisabeth Borne, qui veut être en proximité avec les Français. Elle veut casser cette image de ministre, Première ministre, peut-être un peu froide, peut-être un peu technocrate. Une image que certains lui reprochent d'avoir depuis des années. Et puis elle veut aussi montrer qu'elle a un ancrage local ici, dans le Calvados, et qu'elle n'est pas parachutée. »



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