« L'infantilisation, les mensonges... On en a marre ! » La colère de Jérémy Ferrari contre l'exécutif
Jérémy Ferrari était l'invité de l'émission « Dans le rétro » diffusée ce lundi 10 octobre 2022 sur France bleu.
« L'infantilisation, les mensonges... »
Déborah Grunwald : « Est-ce que finalement vous avez l'impression que le gouvernement prend les citoyens pour des c*ns ? » Jérémy Ferrari : « Il ne s'adresse pas au peuple comme s'il parlait à des gens intelligents. Ça, je pense qu'on est quand même tous assez... Enfin, en tout cas, moi, quand je les entends parler, j'ai vraiment l'impression d'entendre des gens qui me parlent comme un abruti. L'infantilisation, les mensonges... On entend que ça, et derrière, il n'y a jamais de solution, il n'y a que de la culpabilisation. Enfin, ça suffit, c'est en permanence ! Enfin quand même ! On est sur, quand même, des gouvernements qui usent de la peur en permanence. Et c'est déjà le débat que j'avais eu avec Valls, où je leur ai dit : " Arrêtez de faire peur aux gens tout le temps ! " Quand vous faites peur aux gens, vous fixez les choses, donc c'est de la stratégie politique. »
« On vote contre. Donc c'est dramatique, donc c'est plus de la démocratie »
Déborah Grunwald : « Est-ce que ça fonctionne finalement, puisqu'il n'y a jamais eu autant de défiance vis-à-vis des hommes politiques, vis-à-vis des médias ? Donc finalement, ça ne fonctionne pas tant que ça ?! » Jérémy Ferrari : « Il est toujours là, en tout cas. Le truc, c'est que de toute façon, c'est très difficile de porter un jugement sur " Est-ce que ça ne marche pas ? " parce que de toute façon il n'y a personne. Enfin, je vais dire, moi je me mets à la place des gens qui votent, moi je ne vote pas, donc je n'étais pas embêté, mais je veux dire : pour qui on vote ? Très compliqué quand même. » Déborah Grunwald : « Bah, on ne vote pas pour, mais on vote pour contrer. » Jérémy Ferrari : « On vote contre. Donc c'est dramatique, donc c'est plus de la démocratie. »
« Personne dans les urnes et tout le monde dans la rue »
Jérémy Ferrari : « On est dans un système politique tellement médiocre, et je ne vous parle même pas des problèmes de justice en permanence, des affaires de corruption, et les machins et des soupçons de bidules et tout : ça ne s'arrête jamais. On t'augmente le smic et en même temps il y a une telle inflation que de toute façon, tu te fais... On augmente les profs, mais en même temps ils avaient gelé les salaires depuis cinq ans et tout ça. Donc en fait, les gens ont quand même l'impression en permanence de se faire avoir. On a quand même cette sensation en permanence. Et à côté de ça, vous avez en plus des hommes politiques qui mentent, qui ont des affaires en justice en permanence, etc. Donc, je veux dire, c'est logique qu'il y ait un désintérêt et une colère, donc vous obtenez ce que vous avez semé : vous obtenez un désintérêt des gens et de l'autre partie vous obtenez de la colère. Donc vous avez quoi ? Personne dans les urnes et tout le monde dans la rue. »