POLITIQUE

Publié le 17 octobre 2022

« L'infantilisation, les mensonges... On en a marre ! » La colère de Jérémy Ferrari contre l'exécutif

La parole infantilisante du gouvernement

La récente apparition de Jérémy Ferrari dans l'émission « Dans le rétro » diffusée sur France Bleu a suscité de nombreux commentaires. Interrogé par Déborah Grunwald sur la manière dont le gouvernement s'adresse à ses citoyens, Jérémy Ferrari n'a pas hésité à critiquer ouvertement la condescendance des élus. Pour lui, le sentiment prédominant est celui d'une infantilisation constante, combinée à une cascade de mensonges. L'humoriste déplore l'absence de solutions concrètes, pointant du doigt une stratégie politique basée principalement sur la culpabilisation et la peur. Un débat déjà amorcé avec l'ancien Premier Ministre Manuel Valls, où Jérémy Ferrari avait exhorté les politiciens à cesser d'effrayer inutilement la population.

Face à une telle tactique de gouvernance, Déborah Grunwald questionne sa véritable efficacité, notant l'augmentation sans précédent de la défiance à l'égard des figures politiques et des médias. Jérémy Ferrari, en réponse, souligne le paradoxe de la situation. Même si cette méthode semble discutable, le gouvernement persiste dans sa démarche. Toutefois, l'absence d'alternatives politiques viables place les électeurs dans une position inconfortable. Jérémy Ferrari, qui admet ne pas voter, résume cette impasse par une cruelle réalité : les citoyens ne votent plus pour un candidat ou un programme, mais plutôt contre une figure ou une idéologie. Ainsi, la démocratie semble perdre de sa substance, privée de choix réels et de véritable engagement citoyen.

Un système politique en décrépitude

Au-delà de la simple communication, Jérémy Ferrari tire à boulets rouges sur la qualité même de notre système politique. Il décrit un paysage marqué par des affaires incessantes et de nombreuses suspicions. Cette réalité ternit non seulement la crédibilité des élus mais nourrit aussi le sentiment d'injustice au sein de la population. Jérémy Ferrari cite l'exemple du SMIC, dont l'augmentation est aussitôt annulée par l'inflation galopante, ou encore le cas des enseignants dont les salaires ont été gelés pendant des années avant d'être réajustés. Les citoyens se sentent trahis, ayant constamment l'impression d'être lésés.

Toutes ces dérives ont des conséquences concrètes sur la mobilisation et l'engagement citoyen. Jérémy Ferrari insiste sur l'effet boomerang de telles pratiques : face à un gouvernement qui semble ne pas les respecter, les citoyens se désintéressent de la politique, créant un vide dans les urnes. Paradoxalement, ce même sentiment d'abandon et de trahison pousse d'autres à exprimer leur colère dans la rue. La fracture est nette et semble s'agrandir de jour en jour : d'un côté une abstention croissante, de l'autre, une protestation de plus en plus vive.

Une démocratie en péril ?

La prise de position de Jérémy Ferrari lors de son passage à l'émission « Dans le rétro » met en lumière les failles de notre système politique. Sa critique invite à une profonde introspection sur la manière dont notre démocratie fonctionne et sur le lien, de plus en plus tenu, entre élus et citoyens. Son message est clair : la confiance est rompue, et il est temps d'agir pour la restaurer.



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