« Le pouvoir est occupé par des stagiaires » La Masterclass d'André Bercoff

André Bercoff était l'invité de l'émission « Morandini Live » diffusée sur CNews ce vendredi 7 avril 2023.

L'importance de se concentrer sur la cause

Sur le plateau de Jean-Marc Morandini, les intervenants ont abordé la question de la violence politique face à la violence de la rue. Les opinions divergentes et les échanges tendus ont donné lieu à un débat passionnant. Ergün Toparslan a nié l'existence de la violence politique et policière, ce à quoi Jean-Marc Morandini a rétorqué avec surprise. André Bercoff a alors suggéré à Ergün de retourner à l'école pour apprendre l'histoire de France et découvrir les exemples de violence qui ont jalonné l'histoire du pays. Bercoff cite notamment la Révolution française comme exemple de réaction violente face à l'oppression. Bercoff poursuit en soulignant l'importance de se concentrer sur la cause de la violence plutôt que sur la violence elle-même.

Le pays est actuellement géré d'une manière "hallucinante" ?

André Bercoff considère que le pays est actuellement géré d'une manière "hallucinante" et que les décisions politiques sont prises en dehors du Parlement. Selon lui, l'Union européenne, qui dirige la France et d'autres pays, ressemble aux ex-régimes de l'europe de l'est. Ergün Toparslan demande alors quelle est la cause du problème, ce à quoi Bercoff répond en mentionnant les décisions prises sans l'aval du Parlement. La discussion s'oriente alors vers le 49-3, un outil constitutionnel français qui permet au gouvernement d'agir en cas de majorité relative. Morandini et Toparslan débattent de la légitimité du 49-3 et de son utilisation pour un texte qui n'a pas été voté à l'Assemblée nationale. Morandini considère que ce texte, qui va changer la vie des Français, aurait dû être voté.

Le pouvoir est désormais occupé par des "stagiaires" ?

Toparslan rétorque en disant que le texte a été voté au Sénat et par la commission mixte paritaire, mais que le 49-3 a été utilisé pour éviter les risques à l'Assemblée nationale. Morandini insiste sur le fait que le texte n'a pas été voté, tandis qu'Ergün défend la légitimité du vote au Sénat. André Bercoff revient alors sur le sujet en affirmant que la Cinquième République est un système finissant. Selon lui, le problème réside dans le fait que le pouvoir est désormais occupé par des "stagiaires" et que cela ne peut plus fonctionner comme avant. Il évoque la dette de 3000 milliards d'euros de la France et l'absence de croissance pour appuyer son argument. Le débat s'est également étendu à des sujets connexes, tels que l'importance de l'histoire, la gestion du pays et le rôle de l'Union européenne.