POLITIQUE

Publié le 20 mars 2024

« Où sont les milliards ? » : Le député Christophe Bex interpelle Bruno Le Maire

L'interpellation de Christophe Bex à l'Assemblée nationale

Ce mardi 19 mars, une intervention a particulièrement résonné à l'Assemblée nationale lors des habituelles "Questions au gouvernement". Dès l'ouverture de la séance, l'attention s'est portée sur l'échange entre Christophe Bex, député de la Haute-Garonne, et Bruno Le Maire, ministre de l'Économie, marquant le ton d'un débat animé et fondamental pour les orientations politiques et économiques de la France.

Christophe Bex n'a pas tardé à interpeller le ministre sur un sujet épineux et souvent débattu : celui des prélèvements obligatoires et de la redistribution financière en France. Sa première salve de questions était directe et pointue : « Vous nous ressassé que la France est championne du monde des prélèvements obligatoires, mais rien n'a jamais été gratuit, les services publics et la protection sociale sont financés pour ceux qui en bénéficient. Mais en réalité, qui paye ? Et dans quelle proportion ? Par rapport a son revenu ? Par rapport a son patrimoine ? Et où va l'argent collecté ? » Cette entrée en matière posait les bases d'une interrogation profonde sur la justice fiscale et sociale dans notre pays.

Un plaidoyer pour la solidarité et la justice fiscale

À travers ses questions, Christophe Bex cherchait à souligner l'importance de la solidarité dans le financement des services publics et de la protection sociale. Il insiste sur l'idée que les foyers les plus aisés devraient contribuer davantage, mettant en avant le principe d'équité face aux charges publiques. Sa critique ne s'arrête pas là. Avec véhémence, il accuse le ministre et, par extension, le gouvernement, de favoriser une répartition inégale des richesses, dénonçant une politique qui, selon lui, bénéficie aux plus riches au détriment de l'intérêt général.

« Votre politique détourne les contributions pour le bénéfice de quelques uns au détriment du plus grand nombre. Aujourd'hui vos records sont battus. Félicitation pour les 250 milliards pris aux collectivités locales depuis 2012. Félicitation pour les 98 milliards reversés aux actionnaires. » Ces mots, empreints d'ironie, traduisent une critique acerbe de la gestion des finances publiques et de la répartition des richesses en France.

Une intervention cinglante

Christophe Bex, sans ménagement, poursuit sa charge contre Bruno Le Maire en mettant en exergue ce qu'il considère comme une incohérence gouvernementale : « Et vous me direz qu'il n'y a pas d'argent. » Cette phrase, lapidaire, remet en question la narrative gouvernementale autour de la prétendue absence de moyens financiers pour soutenir des projets sociaux ou investir dans les services publics.

Pour conclure sa prise de parole, le député de la Haute-Garonne lance une dernière pique au ministre de l'Économie : « Ça fait des années que vous êtes au pouvoir et vous n'y connaissez toujours rien ! » Ce reproche, au-delà de son caractère personnel, interroge sur l'efficacité et la pertinence des politiques menées par le gouvernement actuel.



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