POLITIQUE
Publié le 11 novembre 2022
« T'es un Abr*ti » : Cyril Hanouna injure un député en direct
Louis Boyard, député, était l'invité de l'émission « TPMP » diffusée ce jeudi 10 nobembre 2022 sur C8.
“ Est-ce que tu es en train de me dire que j'ai pas le droit de dire publiquement que Bolloré ? ”
Louis Boyard : « Aujourd'hui, en France, vous avez cinq personnes qui possèdent autant que 27 millions de personnes, et les cinq personnes les plus riches, ce sont les mêmes personnes qui appauvrissent la France et elles appauvrissent l'Afrique. Je vais vous donner l'exemple de Bolloré, qui a déforesté le Cameroun ; l'exemple de Pouyanné, de chez Total, qui est en train de faire un projet en Ouganda, le type refuse de taxer les superprofits. » Cyril Hanouna : « On va voir ce qu'en pensent les téléspectateurs... » Matthieu Delormeau : « Vous voulez du concret ? » Louis Boyard : « Mais je vais vous donner du concret. Les richesses il y en a, il suffit de les partager. » Cyril Hanouna : « Eh eh, excuse-moi ! Excuse-moi mon chéri, tu sais que tu es dans le groupe Canal, ici ? Tu viens de parler du groupe Bolloré, tu sais que tu es dans le groupe Bolloré ici ? » Louis Boyard : « Oui. Bolloré, il a un procès avec 150 personnes au Cameroun au sujet de la déforestation et dans l'huile de palme. » Cyril Hanouna : « Mais alors, qu'est-ce que tu viens faire ici ? » Louis Boyard : « Mais j'ai aucun problème... » Cyril Hanouna : « Parce que Bolloré, il t'a donné de l'argent parce que tu étais chroniqueur ici. » Louis Boyard : « Et j'ai aucun problème à le dire. » Cyril Hanouna : « Tu as aucun problème à travailler pour lui, donc ? » Louis Boyard : « Attends Cyril, est-ce que tu es en train de me dire que j'ai pas le droit de dire publiquement que Bolloré, il a un procès avec 150 Camerounais parce qu'il a déforesté ? Et tu es en train de dire que je n'ai pas le droit de le dire sur une chaîne publique ? Tu as une responsabilité du point de vue de la presse. » Cyril Hanouna : « Dans ce cas-là, boycotte la chaîne. » Louis Boyard : « Non, je préfère venir sur la chaîne et dire que Bolloré a un procès avec 150 personnes au Cameroun parce qu'il a participé à la déforestation. Je devrais être libre de le dire. » Cyril Hanouna : « Tu es libre de le dire, mais tu es venu là pour faire le malin, en fait. » Louis Boyard : « Cyril, je suis député, et toi, tu es censé être un responsable de média. J'ai pas le droit de dire ça sur une chaîne télé ? » Cyril Hanouna : « Tu as tous les droits. Ici, tu as bien vu qu'on n'a jamais coupé personne, on est en direct. Mais juste, mon chéri, tu étais chroniqueur où, toi, déjà ? Rappelle-moi, tu étais chroniqueur où ? » Louis Boyard : « Cyril, et toi, tu es présentateur d'où ? Parce que je suis en train de dire que Bolloré, il a un procès avec 150 personnes au Cameroun ?! » Cyril Hanouna : « Moi, je ne sais même pas de quoi tu parles. » Louis Boyard : « Bah, laisse-moi t'expliquer. On est sur une chaîne, on est censé informer les gens. » Cyril Hanouna : « On n'est pas venu pour ça. » Louis Boyard : « Cyril, tu te rends compte que tu es en train de dire à un député qu'il n'a pas le droit de dire quelque chose à la télé, parce que le mec est propriétaire de la chaîne ? » Cyril Hanouna : « Mais redescends de trois étages, Louis Boyard. Tu es député, t'étais chroniqueur ici, donc calme-toi, je te le dis. Tu peux dire ce que tu veux ici, est-ce qu'on t'a coupé ? Pourquoi t'es venu alors ? Pourquoi tu viens ? Pourquoi t'as pris de l'argent quand on t'a pris chroniqueur ? Pourquoi t'es venu ? Ça ne te dérangeait pas de prendre de l'argent quand tu étais ici ! Et d'être chroniqueur ? Est-ce que ça te dérangeait ? »
“ T'es un abr*ti. ”
Louis Boyard : « Cyril, tu sais quoi ? Tu te rappelles pourquoi je me suis cassé ? » Cyril Hanouna : « C'est nous, on ne te prenait plus. T'es fou ou quoi ? » Louis Boyard : « Non, c'est moi qui vous ai dit, parce que tu étais en train de dire : " Faites des polémiques. " Un jour, vous m'avez appelé, vous m'avez dit : " Tiens des propos communautaristes ! " » Cyril Hanouna : « Moi je t'ai dit ça ? » Louis Boyard : « Bien que oui, je peux le dire. On m'a appelé, on m'a demandé de le faire. » Cyril Hanouna : « Est-ce que je t'ai déjà appelé, moi ? » Louis Boyard : « Mais bien sûr, j'ai les messages que tu m'as envoyés. Alors arrête. » Cyril Hanouna : « Et je te dis quoi, moi ? Je te dis quoi dans les messages, moi ? » Louis Boyard : « C'est ton équipe. » Cyril Hanouna : « Lis-les, les messages. » Louis Boyard : « Attends, tu es en train de te rendre compte de l'embrouille que tu es en train de faire, parce que je suis en train de dire que Bolloré a participé à la déforestation... » Cyril Hanouna : « Mais je fais pas une embrouille, je te dis que je ne sais même pas de quoi tu parles. Et t'es venu ici pour faire le malin. » Louis Boyard : « Bah laisse-moi expliquer. » Cyril Hanouna : « On parle d'un sujet, d'un bateau. » Louis Boyard : « Ah d'accord, donc on n'a pas le droit de critiquer Bolloré ? » Cyril Hanouna : « Non, tu sais quoi ? Louis, tu es venu ici, tu as voulu faire un coup d'éclat, c'est très bien, OK. » Louis Boyard : « Mais c'est toi qui fais un coup d'éclat. T'es en train de dire à un élu de la République qu'il n'a pas le droit de dire quelque chose à la télé. Mais tu es irresponsable ou quoi ? Tu crois que la liberté de la presse, on peut jouer avec ? Mais vous ne vous rendez même pas compte. » Cyril Hanouna : « Si tu es député, c'est grâce à nous. » Louis Boyard : « Mais tu as voté pour moi, toi ? Tu as voté NUPES, toi ? » Cyril Hanouna : « Demande à Raquel Garrido, je l'ai tous les jours au téléphone. » Louis Boyard : « Vous vous rendez compte qu'on n'a pas le droit de critiquer Bolloré ? » Cyril Hanouna : « Tu as tous les droits. Va dans un groupe où tu as plus de liberté qu'ici. » Louis Boyard : « Bah apparemment, on n'a pas la liberté de critiquer Bolloré ici. Tu es sérieux ou quoi ? Tu es un irresponsable, Cyril. » Cyril Hanouna : « C'est toi, l'irresponsable. » Louis Boyard : « Et tu fais du mal à la France. » Cyril Hanouna : « Tu es un abr*ti. » Louis Boyard : « Tu fais monter le racisme en France et on n'a même pas le droit de critiquer Bolloré sur ta chaîne. » Cyril Hanouna : « T'as rien fait, mis à part mettre un costume et faire un brushing. t*card, va ! » Gilles Verdez : « Tu ne peux pas dire ça, à nous tous ici, au public, aux 10 millions de gens qui regardent. Arrête, tu es venu faire ton show ! » Louis Boyard : « Je ne suis pas venu faire mon show. » Gilles Verdez : « Si, si. » Louis Boyard : « Je suis venu expliquer que Bolloré crée de la misère. » Gilles Verdez : « Tu fais de la politique, là. Tu fais n'importe quoi. » Louis Boyard : « Tu sais même pas ce que c'est d'être député. Toi tu ne devrais pas faire de la politique. » Gilles Verdez : « Tu as changé, tu as bien changé. » Cyril Hanouna : « Louis, on ne sait même pas de quoi tu parles. » Louis Boyard : « Bah, renseigne-toi, c'est ton patron. Eh, ça ne te gêne pas de toucher ton cachet et de ne pas savoir ce qu'a fait Bolloré au Cameroun ? » Cyril Hanouna : « On sait même pas de quoi tu parles. Non je t'explique, moi je viens ici, je fais mon métier, et je divertis les gens tous les soirs et je leur parle d'actualité. » Louis Boyard : « Non, tu ne fais pas ton métier. Tu protèges ton patron au moment... » Cyril Hanouna : « Toi tu es une m*rde. Tu sais quoi ? Tu viens ici, tu fais le malin, t'es une m*rde. » Louis Boyard : « Cyril, tu fais du mal à la France. »
“ Moi je ne crache pas dans la main qui me nourrit. ”
Cyril Hanouna : « On en reparlera tous les deux, c'est des mecs comme ça qui font du mal à la France. » Louis Boyard : « Ah oui ? Tout ça parce que j'ai critiqué Bolloré ? » Cyril Hanouna : « Pas du tout. » Gilles Verdez : « Tu es venu faire un coup médiatique, mais tu ne te rends compte ! » Cyril Hanouna : « Calme-toi. Je t'explique quelque chose. Si on t'avait empêché de parler, on t'aurait foutu dehors. T'es encore là, dis ce que tu as à dire. Tu es en direct, tu dis ce que tu as à dire. » Louis Boyard : « OK, je vais dire ce que j'ai à dire : Bolloré a un procès... » Cyril Hanouna : « Est-ce que tu es venu faire un coup d'éclat ? » Louis Boyard : « Ça ne devrait même pas être un coup d'éclat que de critiquer ton patron sur ta chaîne. » Cyril Hanouna : « Mais écoute-moi bien, moi je ne crache pas dans la main qui me nourrit. Et toi, tu ne devrais pas cacher sur la main qui t'a nourri, parce que c'est moi qui t'ai nourri. » Louis Boyard : « Et ben, justement, tu sais quoi ? Quand tu as autant de responsabilités devant une chaîne médiatique... » Cyril Hanouna : « Moi je n'ai aucune responsabilité. » Le public : « Tu sors, tu sors ! » Cyril Hanouna : « Non, laissez-le. Reste là. Reste là. Tu veux sortir ? Est-ce que tu veux rester ou est-ce que tu veux sortir ? » Louis Boyard : « Tu veux me laisser dire ce que j'ai à dire ? » Cyril Hanouna : « Est-ce que tu es venu pour parler du bateau ? » Louis Boyard : « Ça ne devrait même pas tilter. » Cyril Hanouna : « Ne fais pas le malin ici. » Louis Boyard : « Mais faire le malin de quoi ? On a le droit de critiquer ton patron. » Cyril Hanouna : « Tu as le droit de critiquer qui tu veux. » Louis Boyard : « Et dire : " Je ne mords pas la main qui me nourrit en parlant de liberté de la presse. " Tu es un irresponsable ! » Cyril Hanouna : « On t'a nourri ici, tu es venu ici, tu prenais ton cachet tous les soirs. » Louis Boyard : « Mais toi tu prends ton cachet... » Cyril Hanouna : « Mais moi c'est mon métier. Comment tu as acheté ton costume ? C'est grâce à moi ! » Louis Boyard : « Ben non, c'est avec ma thune. » Cyril Hanouna : « Allez, vas-y. Allez, c'est bon. Écoute, Louis, tu as fait ton coup d'éclat et tu l'as critiqué, t'as le droit, continue. » Louis Boyard : « Cyril, je vais juste me casser, parce que tu ne te rends pas compte de ce que tu dis. » Cyril Hanouna : « Mais non, reste là. Tu as le droit de faire tout ce que tu veux. » Louis Boyard : « Non, tu viens de me dire : " t'es pas chez toi " quand j'étais en train de parler de ton patron. » Cyril Hanouna : « Bah on t'entend plus, là. Ou tu remets ton micro, ou tu te barres. » Louis Boyard : « Je me casse. » Cyril Hanouna : « Alors je dois te laisser dire tout ce que tu veux ici ? » Louis Boyard : « Oui, bah heureusement que tu dois me laisser dire ce que je veux. Ça devrait être normal de pouvoir critiquer qui on veut. » Cyril Hanouna : « Je n'ai pas le droit de te contredire ? » Louis Boyard : « Pas sur la liberté de la presse. » Cyril Hanouna : « Mais quelle liberté de la presse ? Ici, on a la plus grande liberté, ici, on reçoit tout le monde ici. » Louis Boyard : « Non, tu viens de me dire " t'es pas chez toi " au moment où je critiquais Bolloré. » Cyril Hanouna : « Mais toi, tu es invité ici ou pas ? » Louis Boyard : « J'ai le droit de critiquer Bolloré ! » Cyril Hanouna : « Mais tu as le droit de critiquer qui tu veux, mais tu es à côté, tu es ridicule ! » Louis Boyard : « Tu es ridicule et tu es irresponsable ! » Cyril Hanouna : « Allez, file, allez, barre-toi ! » Le public : « Tu sors, tu sors ! » Cyril Hanouna : « C'est un nase, laissez-le. »