POLITIQUE

Publié le 05 avril 2023

« Vous êtes en complicité » Jean-Pierre Mercier remet en place le PS et Renaissance sur BFM TV

Jean-Pierre Mercier intervenait lors de l'émission « Marschall Truchot Story » diffusée sur BFM TV ce mardi 4 avril 2023.


“ Siry-Houari admet qu'elle se pose elle-même la question. ”

Dans un contexte de débats autour de la réforme des retraites en France, un échange animé a eu lieu entre Olivier Truchot, journaliste, Gabrielle Siry-Houari, membre du Parti socialiste, Éric Woerth, homme politique de droite et Jean-Pierre Mercier, représentant syndical. La discussion a soulevé des questions cruciales sur la pertinence et la cohérence des positions des différents acteurs politiques et sociaux sur ce sujet. Tout d'abord, Olivier Truchot interroge Gabrielle Siry-Houari sur la raison pour laquelle le Parti socialiste a accepté de rencontrer la ministre en charge de la réforme, alors que les Insoumis et les communistes ont refusé. Gabrielle Siry-Houari admet qu'elle se pose elle-même la question, mais souligne que l'essentiel pour le Parti socialiste est de continuer à demander le retrait de la réforme ou son retour au peuple.

Éboueur (illustration) - © Stocklib / inspiredbythelight

“ Éric Woerth qualifie la position du Parti socialiste de "duplicité inouïe". ”

Gabrielle Siry-Houari critique également la vision d'Emmanuel Macron sur le peuple, arguant qu'il ne prend en compte que le peuple électeur et semble surpris par le retour des manifestations démocratiques dans la rue. Éric Woerth rappelle ensuite que le Parti socialiste avait également demandé à retirer le texte sur les retraites en 2010, mais une fois au pouvoir, il n'est pas revenu sur cette décision. Siry-Houari rétorque que la position du Parti socialiste n'est pas totalement exacte, car ils ont pris en compte les critères de pénibilité, contrairement au gouvernement actuel. Toutefois, Olivier Truchot souligne que le Parti socialiste n'est pas revenu sur l'âge de départ à la retraite à 62 ans et a imposé 43 ans d'annuités, ce qui oblige les Français à travailler plus longtemps. Éric Woerth qualifie la position du Parti socialiste de "duplicité inouïe" et d'hypocrisie, tandis que Siry-Houari insiste sur la différence d'approche entre la gauche et la droite concernant la prise en compte des métiers pénibles.

Retraitée (illustration) - © Stocklib / nightunter

“ Chacun aggrave la situation des travailleurs à chaque fois qu'ils ont le pouvoir ”

Woerth soutient que la pénibilité n'a pas été supprimée et qu'elle a été intégrée dans le texte de 2010, avec des critères de pénibilité difficiles à mesurer mais pris en compte lors de visites médicales. Le débat prend une tournure plus conflictuelle lorsque Jean-Pierre Mercier, représentant syndical, intervient en accusant les deux partis d'être en "complicité" plutôt qu'en "duplicité" et en reprochant à chacun d'aggraver la situation des travailleurs à chaque fois qu'ils sont au pouvoir. Il rappelle que son syndicat a combattu la réforme Touraine, ainsi que l'âge de départ à la retraite à 62 ans. Cet échange révèle les divergences et les contradictions des positions des différents acteurs politiques et sociaux sur la question des retraites en France. Les accusations d'hypocrisie et de complicité témoignent d'une bien triste réalité.



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