POLITIQUE

Publié le 12 avril 2022

« Vous n'êtes pas dans la vraie vie » Cette phrase de Macron fait bondir une soignante

Emmanuel Macron en déplacement à Denain, dans le Nord de la France, interpellé par une soignante ce lundi 11 avril 2022.

« Mais, vous n'êtes pas dans la vraie vie »

Une mère de famille : « Parce que l'on nous a enfermés pendant deux ans. » Une soignante : « On a muselé nos enfants dans les écoles. » Une mère de famille : « Si, si, on nous a enfermés pendant deux ans. » Emmanuel Macron : « Mais, vous n'êtes pas dans la vraie vie. » Une soignante : « Oh ! On n'est pas dans la vraie vie ? » Emmanuel Macron : « Bah non ! » Une soignante : « C'est à nous que vous dites ça, monsieur Macron ? Les gens vont rire devant les écrans. » Emmanuel Macron : « Bah oui, parce que les gens, ils pourront vérifier. Les écoles, elles ont été fermées en mars, elles ont rouvert le 11 mai 2020 dans notre pays. Les écoles, elles ont été rouvertes le 11 mai 2020. » Une soignante : « Vous avez muselé, j'ai dit. » Emmanuel Macron : « Oui mais, pardon, ne dites pas qu'un masque est une muselière. Vous parlez avec un masque, les mots ont un sens. Vous voyez bien que si vous êtes dans l'excès sur tout... » Une soignante : « Oui mais le social, monsieur, pour les enfants, pour apprendre à lire... » Une mère de famille : « Moi j'ai un ami, qui, il y a quelques jours, m'a dit : " Tu sais, mon petit garçon, il a 18 mois, il n'a jamais vu personne sans masque. " À part sa famille. Parce que même la nourrice, elle a un masque. Il sort dans la rue, dans un parc, il y a des masques. »

« Vous confirmez que le devoir est au-dessus du droit ? »

Emmanuel Macron : « Vous avez parfaitement raison. » Une mère de famille : « Comment ça se passe pour le développement de nos enfants ? » Emmanuel Macron : « Vous avez parfaitement raison. Et ça, c'est un énorme problème, et ça, on y veille. Mais dans beaucoup de pays voisins, et si j'avais écouté les spécialistes, on n'aurait pas remis les enfants à l'école le 11 mai 2020. Je ne peux pas expliquer à des collègues, à vous, qui ont fait l'effort, qui se sont vaccinés : " D'un seul coup, il n'y a plus rien. " » Une soignante : « Des efforts ? Ils l'ont fait par obligation, monsieur Macron. » Emmanuel Macron : « Mais par devoir. » Une soignante : « Beaucoup par obligation. » Emmanuel Macron : « Je pense que dans les prochaines semaines, on va revenir dans une phase normale, on peut y arriver, et qu'à ce moment-là on pourra réintégrer. » Une soignante : « Donc vous confirmez que le devoir est au-dessus du droit ? » Emmanuel Macron : « Non, je pense que l'un ne vit pas sans l'autre. » Une soignante : « C'est ce que vous avez dit quand même : " emm*rder les non-vaccinés ", on était des sous-citoyens... »

« Oui, mais je l'ai dit de manière, entre guillemets, affectueuse »

Emmanuel Macron : « Je n'ai jamais dit " sous-citoyens ", je n'ai jamais dit ça. Ce n'est pas ma formule. » Une soignante : « Emm*rder les non-vaccinés, ça vous l'avez dit ?! » Emmanuel Macron : « Oui, mais je l'ai dit de manière, entre guillemets, affectueuse. » Une soignante : « D'accord, c'est affectueux d'emm*rder les gens ?! D'accord, si vous le prenez comme ça... » Emmanuel Macron : « Si vous le prenez comme une insulte, oui. Je ne vais pas polémiquer là-dessus. » Une soignante : « Quand quelqu'un me dit " je t'emm*rde ", excusez-moi monsieur Macron, je ne prends pas ça gentiment. » Emmanuel Macron : « Non, ça, c'est une insulte, mais ce n'est pas ce que j'ai dit. » Une soignante : « Bah vous avez dit : " vous emm*rdez les Français ". » Emmanuel Macron : « Non, il faut le remettre en contexte, on ne va pas refaire un film. Il y a certaines de vos confrères soignantes, qui elles, vous voyez, s'étaient vaccinées, avaient dit : " Les gens qui ne sont pas vaccinés et qui arrivent, il ne faudrait plus les soigner. " Ce à quoi j'ai répondu : " Je ne ferai jamais ça comme président. On soignera toujours les gens, quel que soit leur choix. " Mais un de mes prédécesseurs, Georges Pompidou, disait : " On n'est pas là pour emm*rder les Français. " Moi je vous dis, voilà, on met des contraintes. »

« Tant qu'on est dans la phase aiguë, on continuera de mettre des contraintes »

Emmanuel Macron : « Donc moi, je suis un peu là pour essayer d'emm*rder ceux qui ne sont pas vaccinés. Ce n'était pas une insulte et c'était dans un contexte. » Une soignante : « Donc si vous repassez, ça va aller jusqu'où d'emm*rder les non-vaccinés ? » Emmanuel Macron : « Et donc, je dis juste que tant qu'on est dans la phase aiguë, on continuera de mettre des contraintes sur cette question. » Une soignante : « Alors qu'est-ce que vous appelez " phase aiguë " ? Parce que là, vous venez de dire que ça baisse. Il faut combien de temps de baisse pour que ce soit fini ? » Emmanuel Macron : « Regardez dans les hôpitaux, toutes celles et ceux qui sont dans les files... » Une soignante : « J'ai mon filleul qui travaille dans les réanimations, il m'a dit que ça descend. » Emmanuel Macron : « Eh bien, c'est très bien. Moi, j'entends aussi toutes celles et ceux qui, depuis deux ans, travaillent d'arrache-pied. C'est ça la réalité. »



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