POLITIQUE

Publié le 13 octobre 2022

Affrontement musclé entre Jérôme Rodrigues et un député : « Bandes d'assistés que vous êtes »

Jérôme Rodrigues intervenait lors de l'émission « Morandini Live » diffusée ce mercredi 13 octobre 2022.

« Quand on voit vos frais de déplacement qui sont grassement payés »

Jonas Haddad : « On ne peut pas s'adapter quand on vit à 40 kilomètres de là où on travaille et quand les gens risquent de crever parce que les ambulances ne peuvent pas passer, monsieur. Non, on ne s'adaptera jamais à ça. On n'est pas un pays du tiers-monde. » Jérôme Rodrigues : « Je pose la question à tous les ministres : la dernière fois que madame Borne a fait le plein, d'accord, la dernière fois qu'un député a fait le plein – quand on voit vos frais de déplacement qui sont grassement payés... » Jonas Haddad : « On ne vous parle pas de députés, on vous parle de chauffeurs-livreurs, monsieur. Arrêtez vos conneries ! » Jérôme Rodrigues : « Ne venez pas donner des leçons à des travailleurs qui, eux, doivent mettre le plein... » Jonas Haddad : « Mais personne ne vous donne des leçons. Les vrais travailleurs, ce sont ceux qui galèrent. » Jérôme Rodrigues : « ... et venir à faire des effets de manche de communication en disant : " Oui, il y a Total ceci, il y a Total cela. " Aujourd'hui, on en est là. Vous pouvez souffler, je peux vous énerver. » Jonas Haddad : « Et vous pouvez hurler et postillonner devant votre caméra, c'est pareil. » Jérôme Rodrigues : « Vous avez juste un simple citoyen aujourd'hui qui veut mettre de l'essence, faire son plein le moins cher possible, et faire en sorte que tout le monde s'en sorte mieux. »

« Il faudrait donner de la valeur au travail »

Jérôme Rodrigues : « Parce que vous marchez, vous ? » Jonas Haddad : « Oui, beaucoup. » Jérôme Rodrigues : « Vous êtes venu en Uber sur le plateau. Et la dernière fois que vous avez fait un plein, c'était quand, monsieur ? » Jonas Haddad : « Comment ? » Jérôme Rodrigues : « La dernière fois que vous avez fait un plein, c'était quand ? Et combien vous l'avez payé ? Avec quel argent vous l'avez payé ? » Jonas Haddad : « C'était hier et avec ma propre carte bleue. Et vous voyez, moi, je ne dis pas aux gens : " Marchons ! " » Jérôme Rodrigues : « Et vous avez fait 2 heures de queue ? » Jonas Haddad : « Oui, j'ai fait. Parce que je suis un travailleur indépendant et que moi, je ne vis pas de, potentiellement, les subsides de l'État, vous voyez, monsieur. Et c'est la différence, moi je n'attends rien. » Jérôme Rodrigues : « Vous croyez que je vis de subsides de l'État, moi, monsieur ? » Jonas Haddad : « Bah oui, en tout cas, vous voulez en vivre en tout cas. » Jérôme Rodrigues : « Non, je ne vis pas des subsides de l'État. » Jonas Haddad : « Vous voulez, c'est ce que vous demandez à l'instant. » Jérôme Rodrigues : « Je viens de vous expliquer depuis une heure qu'il faudrait donner de la valeur au travail, et que les gens devraient gagner leur propre argent, au lieu d'attendre l'État et un chèque de 150 €. »

« Qu'est-ce que vous avez fait de notre argent ? Vous, les bandes d'assistés que vous êtes »

Jérôme Rodrigues : « Je crois que vous n'avez pas compris le système. Arrêtez de me faire passer pour un assisté, alors que les plus grands assistés sont les hommes politiques aujourd'hui, d'accord ? » Jonas Haddad : « Mais monsieur, on ne parle pas d'hommes politiques qui font la queue. Il n'y a pas 2 heures de queue, que des hommes politiques ?! » Jérôme Rodrigues : « Ah bah non, parce que vous ne connaissez pas ce que c'est, faire la queue, vous. Vous ne connaissez pas ce que c'est, faire la queue dans les services publics. Vous ne savez pas ce que c'est quand on s'énerve dans la queue, parce que vous ne faites pas la queue, vous, les hommes politiques, on vous ouvre les portes, OK ? Arrêtez de venir donner des leçons, monsieur. Vous pouvez sourire bêtement, et vous venez donner des leçons, monsieur. Alors, vous faites quoi, vous, en tant qu'homme politique ? Parce que si aujourd'hui on se retrouve dans cette misère... Parce qu'aujourd'hui, incriminer les Français sur la consommation, alors qu'on a mis de l'argent dans les centrales nucléaires, qu'on a mis de l'argent dans les centrales nucléaires, dans la maintenance, et qu'aujourd'hui on nous demande de nous chauffer moins et qu'on va devoir payer plus : qu'est-ce que vous avez fait de notre argent, messieurs les politiques ? Vous, les bandes d'assistés que vous êtes. D'accord ? Vous, à vivre des subsides de l'État. Non, mais il m'a énervé, lui ! »



À découvrir aussi...

Partager cette page