POLITIQUE

Publié le 15 août 2021

Agacé, ce journaliste remet un député LREM en place: «Arrêtez de nous parler d'alarme et d'urgence»

Le député Jean Terlier était l'invité de l'émission «L'Heure des pros» diffusée ce vendredi 13 août 2021 sur la chaîne CNews.

«Le passe sanitaire n'est absolument pas une sortie de crise»

Nathan Devers: «On notera une chose, c'est qu'on nous présente le passe sanitaire comme une sortie de crise. Si c'était vraiment le cas, on aurait entendu quelqu'un, ministre de la Santé, président de la République, etc, nous dire dès l'instant où il entre en vigueur, fini toutes les mesures sanitaires, toutes les restrictions, plus jamais de masque, plus jamais de couvre-feu, plus jamais de confinement, etc. Nous n'avons jamais entendu cela. Donc, c'est-à-dire que le passe sanitaire n'est absolument pas une sortie de crise, c'est presque une entrée dans la crise mais dans une nouvelle crise : une crise politique, une crise sociale. Et juste une dernière chose sur les Antilles, j'avais oublié de dire, il y a un infectiologue, monsieur Gilles Pialoux, qui a dit sur France Inter : " Les Antilles, il faudrait prendre des photos des gens qui sont en train de décéder dans les hôpitaux et les afficher dans les rues de Paris pour faire peur aux gens qui sont contre le pass sanitaire. " Il a dit ça littéralement sur France Inter. Donc on voit bien que l'indécence, elle est aussi du côté de ceux qui font semblant de pleurer des décès dans les Antilles.»

«Cette peur permanente qu'on veut instiller chez les Français depuis un an et demi, on ne peut plus le tolérer»

Julien Pasquet: «Et Jean-François Delfraissy qui nous annonçait 50.000 cas par jour alors qu'on est en train de stagner voire de baisser. C'est insupportable ce climat. Mais pardon monsieur le député, vous prêchez pour votre paroisse et on l'a bien compris. Mais il y a un moment, il faut dire les choses en face. Cet alarmisme, cette peur permanente qu'on veut instiller chez les Français depuis un an et demi, on ne peut plus le tolérer et ça contribue à cette défiance ambiante.» Jean Terlier: «Mais je ne pense pas que ce soit vraiment le cas, sincèrement, et je ne prêche pas pour ma paroisse.» Julien Pasquet: «Mais vous vous rendez compte que Gilles Pialoux veut afficher dans les rues des photos de gens en réa ?!»

«C'est une politique de la peur»

David Libeskind: «Il y a combien de décès monsieur le député ?» Julien Pasquet: «77.» David Libeskind: «Voilà 77. Et il y a un an il y avait combien de décès ?» Jean Terlier: «Mais je sais bien.» David Libeskind: «300 à 400 me semble-t-il.» Jean Terlier: «On est bien d'accord.» David Libeskind: «Donc c'est une politique de la peur.» Jean Terlier: «Non, ce n'est pas une politique de la peur. C'est une politique de la responsabilité. De dire qu'à un moment donné, on a le choix : soit on se fait vacciner, et effectivement, on évite que nos hôpitaux soient saturés.»

«Lâchez la bride, laissez-nous tranquille»

Julien Pasquet: «Non mais arrêtez de nous parler d'alarme et d'urgence. On continuera chaque jour de prendre cette précaution oratoire. 77 décès c'est 77 décès de trop. Et on pense à ces familles qui sont endeuillées. Nous sommes 68 millions de Français, il y a 77 personnes qui sont morts et on nous fait pendre des reconfinements au nez et nous dire que l'on est dans une situation alarmiste, qu'il faut se contrôler les uns les autres. Pardon, nous sommes responsables, nous connaissons cette crise. Nous avons appris à vivre avec et faites confiance aux Français.» Jean Terlier: «Mais on voit bien quand même qu'aux Antilles, c'est ce qu'il se passe.» Julien Pasquet: «La différence, c'est qu'en métropole on est à 70% de vaccination, donc il y a un moment lâchez la bride, laissez-nous tranquille. A un moment il faut savoir raison garder. Et arrêter de faire dire n'importe quoi aux chiffres. Nous ne sommes pas dans une situation d'urgence actuellement monsieur le député.»



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