POLITIQUE

Publié le 29 janvier 2024

Agriculteurs : après la compassion, le gouvernement sort les blindés ?

Visite du Premier Ministre chez les Agriculteurs : Entre Annonces et Tensions

En fin de semaine dernière, une visite significative a eu lieu d'abord en Haute-Garonne, puis en Indre-et-Loire. Le Premier ministre, Gabriel Attal, s'est rendu dans ces régions pour rencontrer des agriculteurs.

Cette initiative répondait à plusieurs semaines de mobilisations agricoles. Ces dernières étaient motivées par le mécontentement des agriculteurs face aux prix de revente jugés indécents de leurs produits, à des normes réglementaires de plus en plus contraignantes, et à une concurrence qu'ils percevaient comme déloyale de la part de certains autres pays.

Un Geste Bienveillant dans un But d'Apaisement ?

Ces visites étaient l'occasion pour Gabriel Attal d'échanger directement avec de nombreux agriculteurs, dans un contexte de plus en plus tendu. Lors de son passage en Haute Garonne, il a tenté d'apaiser les tensions en faisant des annonces, dont la plus notable était la suppression de la hausse sur le gazole non routier (GNR). Cette bienveillance affichée par le Premier ministre semblait indiquer une volonté de dialogue et de compréhension des revendications agricoles.

Malgré ces efforts, la détente tant espérée ne s'est pas concrétisée. Bien que certains agriculteurs aient choisi de se retirer du mouvement, une grande partie d'entre eux a continué à exprimer son mécontentement et a prévenu le gouvernement de leur intention de se rendre à Paris ce lundi 29 janvier.

Le Gouvernement Change de Ton

C'est dans ce contexte que le ton du gouvernement a commencé à changer. Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur, a clairement prévenu que certaines actions, comme l'occupation du marché de Rungis ou des grands aéroports, ne seraient pas tolérées. Ces déclarations marquent une nette évolution par rapport à la bienveillance initiale affichée par Gabriel Attal.

Le journal de 20h de TF1 du dimanche 28 janvier a mis en évidence ce changement de ton. Les images montrant des véhicules blindés stationnés à chaque entrée du marché de Rungis témoignent de la détermination du gouvernement à prévenir tout blocage de la part des agriculteurs. Le ministère de l'Intérieur a annoncé la mobilisation de 15 000 agents et le déploiement d'hélicoptères, signifiant ainsi la gravité avec laquelle il prend la situation.



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