POLITIQUE

Publié le 12 mars 2022

Barbara Lefebvre choquée par le comportement de Macron : «Il se bidonnait, jubilait, c'était le festival de Cannes»

Barbara Lefebvre intervenait lors de l'émission «Les Grandes Gueules» diffusée sur RMC ce vendredi 11 mars 2022.

«Il avait l'air de jubiler»

Emmanuel Macron : «Je ne vais pas ménager les efforts pour essayer d'obtenir ce cessez-le-feu qui est si important. Mais je suis inquiet, pessimiste. L'honnêteté me conduit à vous dire que je ne vois pas une solution diplomatique dans les prochaines heures ou les tout prochains jours. Mais nous allons reparler avec le président Poutine dans les prochains jours. Ce que nous pouvons faire, c'est influencer la partie russe pour aller vers des compromis. Mais nous ne pouvons pas le décider à la place des parties prenantes.» Barbara Lefebvre : «Déjà, moi, quand je suis inquiète et pessimiste, je ne suis pas en train de me bidonner à chaque fois que je rencontre un homologue : " Ah, tellement content de te voir ! " Et je te fais un câlin. " Ursula, oh, tellement content ! " Il avait l'air de jubiler, Emmanuel Macron, hier. Il faut vraiment regarder les images d'Emmanuel Macron recevant les chefs d'État.»

«C'était le Festival de Cannes, tapis rouge et tout»

Barbara Lefebvre : «Ensuite, une fois qu'ils étaient installés, bien sûr, on reprenait son sérieux. Mais alors, franchement, l'accueil, j'avais plutôt l'impression qu'il les invitait à un mariage.» Olivier Truchot : «C'était un peu le Festival de Cannes.» Barbara Lefebvre : «Oui, c'était le Festival de Cannes, tapis rouge et tout.» Alain Marschall : «L'arrivée des voitures et le tapis rouge.» Barbara Lefebvre : «Autre question, je sais, très anecdotique : qui paye pour l'accueil ?» Olivier Truchot : «Toi.» Barbara Lefebvre : «Ah voilà, c'est ça.» Olivier Truchot : «Enfin, nous.» Barbara Lefebvre : «Donc pour un sommet qui va nous coûter je ne sais combien de millions, aucun aboutissement, mais ça, c'était logique qu'il n'y ait pas d'aboutissement diplomatique, ça, c'était certain. La diplomatie, en général, se fait en coulisses. Il me semble aussi que la nécessité d'une diplomatie en temps de guerre, c'est qu'elle soit la plus discrète possible.» Olivier Truchot : «Elle se fait d'ailleurs peut-être en Turquie, puisqu'il y a eu une première rencontre en Turquie.»

«Tout ça, c'est de la com, de la pure com»

Barbara Lefebvre : «Voilà, en Turquie, en Israël. Parce qu'il y a aussi quelque chose qui a été très peu relevé : le sommet qu'il y a eu, de début de négociations, en Turquie ; il y a eu aussi l'émissaire du Premier ministre israélien quelques jours avant. Et un autre élément qui est passé un peu à l'as, c'est que le président israélien est allé pour la première fois depuis 14 ans rencontrer Erdogan. Donc ça peut sembler bizarre, mais il peut y avoir des liens. Et je pense que cette plaque méditerranéenne du Moyen-Orient pour régler de façon plus neutre, en dehors de l'Europe, ça peut être très intéressant. Donc effectivement, monsieur Macron nous dit qu'il est inquiet, qu'il est pessimiste...» Olivier Truchot : «Donc c'est un sommet qui ne sert à rien pour toi ?» Barbara Lefebvre : «Ça ne sert à rien. Comme ses déplacements, comme les coups de fil avec des verbatims foireux sur les réseaux sociaux. Excusez-moi, tout ça, c'est de la com, de la pure com.»



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