POLITIQUE

Publié le 17 octobre 2022

Bruno Le Maire se prend une soufflante par un député : « Vos amis sont de la finance »

Sébastien Jumel, député, intervenait lors de la séance publique à l'Assemblée nationale ce mercredi 12 octobre 2022.

« C'était bien, le débat qu'on a eu en votre absence, Monsieur Le Maire »

Bruno Le Maire : « D'abord sur la baisse de TVA, je le redis : passer la TVA de 20 à 5,5 ne protège pas contre une augmentation des prix de l'électricité et du gaz de 110 ou 120 %. Notre bouclier sur le gaz et sur l'électricité est infiniment plus efficace. » Sébastien Jumel : « C'était bien, le débat qu'on a eu en votre absence, Monsieur Le Maire. Non pas parce que vous étiez absent, mais parce que le débat était bien. Je vais vous livrer, après la séquence qu'on vient de traverser, une information. 62 % des Français sont favorables à une taxe immédiate, urgente, sur les super-profits. Deuxième élément : 62 % des Français considèrent que les salariés en grève dans les groupes qui sont des profiteurs de grève sont dans une situation insatisfaisante. Je vous dis ça pourquoi ? Parce que je pense que les Français ne sont pas c*ns. »

« Vous auriez tort de prendre les Français pour des c*ns »

Sébastien Jumel : « Les Français ne sont pas c*ns et vous auriez tort de prendre les Français pour des cons. Et ils ont compris que, depuis 2017, vos amis sont de la finance. Ils ont compris que, depuis 2017, les premiers signes fiscaux que vous avez manifestés visaient à épargner les plus riches, les plus fortunés – l'ISF, la flat tax –, et que, à chaque fois qu'on revient avec nos amendements pour la progressivité de l'impôt, à chaque fois que nous revenons avec nos amendements pour diminuer la TVA, qui est le plus injuste des impôts, à chaque fois que nous prenons la défense des collectivités locales, y compris de la dernière mesure qui va se mettre en œuvre en 2023, l'exonération de la TH pour les 20 % les plus riches... Eh bien, à chaque fois nous dénonçons une chose que les Français ont bien comprise, vous êtes du côté de ceux qui ont le pognon et vous avez décidé de faire payer les pauvres, parce qu'ils sont les plus nombreux. Voilà ce que nous dénonçons à travers cette loi de finances. Et voilà pourquoi nous assumons que la trajectoire que vous défendez n'est pas celle que nous proposons. »



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