Ce maire vide son sac sur le pass sanitaire: «Plus moutons que nous, je ne connais pas»

Durant la cérémonie du 14 juillet 2021, Lionnel Luca, maire de Villeneuve Loubet, fustige les mesures prises. 

«C'est l'alibi toujours des régimes arbitraires que de justifier pour votre bien»

Lionnel Luca: «Même si aujourd'hui, je dérange quelques-uns d'entre vous, peu m'importe, mais c'est une vérité que la République est une et indivisible. C'est l'alibi toujours des régimes arbitraires que de justifier pour votre bien, les actes qui sont pris. Ce n'est pas moi qui l'ai inventé, c'est Albert Camus. Donc je vous prierais, ceux qui l'ont fait de rester là, pour les autres, vous voudrez bien aller sur les garde-corps là-bas. Vous êtes priés de vous répartir, comme ça, vous verrez l'effet que ça fait, les bienheureux et les lépreux. C'est la République française, ça ? La ségrégation sanitaire mais pour votre bien, hein ? Alors si c'est pour mon bien, je suis prêt à tout, même à baisser le pantalon. Ben oui, puisque c'est pour mon bien. C'est un bon argument puisque c'est pour ma santé, puisque c'est pour la paix, puisque c'est l'alibi toujours des régimes arbitraires que de justifier pour votre bien, les actes qui sont pris.»

«On veut en faire dans les médias des sortes de parias»

Lionnel Luca: «Ce n'est pas moi qui l'ai inventé, ça c'est Albert Camus. Voilà donc, je vous dis là aussi quelle absence de raisonnement, quelle incohérence ! Des mesures gouvernementales erratiques. On vous l'annonce comme ça et puis débrouille-toi. 50 maximum, si on dépasse 50, il faut que tout le monde l'ait fait. Comment on va faire ? Vous savez que ça prend un peu de temps, une première dose, une deuxième dose. Ca marche quand ? Quand tu vois la seringue ? Après la seringue ? Et ceux qui vont contrôler, ils le sont ? Comment on fait ? En plein été ? Que l'on encourage à passer par ce moyen, pas de problème, je le suis moi-même, 27 conseillers municipaux sur 32 le sont, 5 non, mais pour des raisons qui leur appartiennent et qu'il faut respecter. Car on veut faire, dans les médias, de ceux qui ne le sont pas, des sortes de parias, de de rebelles, des Antis mais non ! Il y a des raisons parfois de santé, des raisons vraiment profondes qui ne regardent que soi pour ne pas l'être car on met sa vie en danger.»

«Vous savez qu'il y a un secret médical dans le pays ?»

Lionnel Luca: «Alors, on est tout content, dans certaines villes, regardez le commerçant, il a son label, " Je le suis ! " alors on savait que t'étais piqué mais pas à ce point là. Et l'autre dà côté, " Je ne le suis pas, mais je me soigne. " Ça veut dire quoi ? Quand je rentre chez lui, chez l'un, c'est bien et chez l'autre, non, il ne vaut mieux pas que je rentre. Mais quand même, c'est la République française, ça ? Je vais aller chez tel commerçant, mais pas chez l'autre. Mais qui sait comment est l'état de santé de l'autre ? Vous savez qu'il y a un secret médical dans le pays ? Quand un de nos agents est malade pour un rhume, je ne sais pas pourquoi il est malade. Secret médical ! Je sais qu'il est absent, c'est tout. Vrai, faux ou pas. Rien ! Moi, je suggère à l'État le tampon.. Comme ça, on sait tout de suite, ça évite les contrôles. Est-ce que c'est sérieux quand même ? Dans l'absolu, dans le discours, on peut dire, oui, c'est normal, les gens qui le sont, qui sont des gens bien, c'est normal qu'ils profitent du spectacle, de telles choses.»

«Plus moutons que nous, je ne connais pas dans l'histoire»

Lionnel Luca: «Et les autres et bien ce n'est pas bien, ils ne sont pas bons, donc, eux, on va les sanctionner. Ce n'est pas la peine de rigoler des Américains qui font des tombolas pour inciter. C'est du même ordre. T'es récompensé, si tu l'as fait mais tu n'es pas récompensé si tu ne l'as pas fait. Qu'est-ce que ça veut dire, ce pays ? Ce qui me choque, moi, ce ne sont pas des mesures prises de cette nature, bien sûr. Ce qui me choque, c'est l'absence de réaction d'un peuple soi disant insoumis, indigné, rebelle. Mais vous rigolez ! Plus moutons que nous, je ne connais pas dans l'histoire et sur le territoire. Non, non, on accepte tout, on avale tout parce que l'on est très courageux. Et c'est toujours une poignée d'irréductibles comme dans Astérix, une poignée d'irréductibles, pas les autres, qui feront l'histoire de toute manière. Ce n'est jamais la majorité qui fait l'histoire, c'est toujours la minorité qui devient à son tour majorité.»