POLITIQUE

Publié le 11 août 2021

Cet avocat dézingue tout un plateau sur CNews: «Vous mentez comme un arracheur de dents»

L'avocat Philippe Prigent était l'invité de l'émission «Soir Info Week-End» diffusée sur CNews ce samedi 7 août 2021.

«Les théories foireuses, c'est très intéressant, mais à la base ça veut juste dire non»

Maître Philippe Prigent: «Alors pour le coup, j'entends les comparaisons qui sont faites. Quand les gens disent: " Je manifestes contre quelque chose. " Il y a une hypothèse qu'on n'a pas envisagée vraiment jusqu'ici qui est qu'en fait, les gens manifestent contre cette chose. Ça me rappelle les référendums. On a eu un référendum en 2005 où il y a des gens qui ont voté non à la Constitution européenne. " Non, mais ils n'ont pas voté non à la Constitution européenne. " Et bien si, ils ont voté non. Quand vous demandez à quelqu'un s'il veut quelque chose et qu'il vous répond non, ça veut juste dire non. Les théories foireuses, c'est très intéressant, mais à la base ça veut juste dire non. Là, qu'est-ce qu'on a? On a des manifestants qui ne nous disent pas qu'ils sont contre la vaccination. Est-ce que vous avez vu une seule personne qui a manifesté contre la vaccination ?»

«Votre journaliste a expliqué que c'est une fin de vie sociale»

Barbara Klein: «Ils sont contre l'obligation de la vaccination.» Maître Philippe Prigent: «Exactement, ce n'est pas la même chose de dire : " Je suis contre la vaccination " et " Je ne suis pas vacciné. " Moi je ne suis pas marié, ça ne veut pas dire que je suis hostile au mariage. Quand vous êtes en train de dire à des gens : " Je vais imposer la fin de la vie sociale. " Et c'est votre journaliste qui le dit, ce n'est pas moi. Ou alors vous êtes une scène de propagande mais ce sont quand même des gens sérieux, votre journaliste dit la vérité. Votre journaliste a expliqué que c'est une fin de vie sociale. C'est votre journaliste qui l'a dit : des gens qui refusent le passe vaccinal vont subir une fin de vie sociale. Donc, ça veut dire que c'est extrêmement brutal.»

«Pour les vrais gens, ça coûte très cher les 500 euros»

Barbara Klein: «Il ne l'a pas dit comme ça, il a parlé des jeunes qui n'allaient pas se faire vacciner et qui aujourd'hui se rendent plus facilement à la vaccination parce qu'ils tiennent à la vie sociale.» Maître Philippe Prigent: «Ils veulent éviter la fin de la vie sociale.» Mahor Chiche: «Une contrainte sociale qui fera, que en effet, si vous voulez avoir une vie normale, soit vous vous vaccinez, soit vous faites votre test PCR. Et en effet, ce test deviendra payant par la suite.» Maître Philippe Prigent: «Ça coûte combien un test PCR ?» Jean-Didier Berthault: «C'est gratuit.» Maître Philippe Prigent: «D'accord, quand ce sera payant, ça coûtera combien ? Parce que ça va devenir payant.» Jean-Didier Berthault: «Ecoutez, pour l'instant, c'est gratuit.» Maître Philippe Prigent: «Allez imaginons, votre passe est valable 72 heures. Si votre test vous coûte à chaque fois 50 euros, ça veut dire que chaque mois, vous devez claquer 500 euros pour avoir droit à ce passe. Alors encore une fois, je ne sais pas combien vous gagnez dans votre vie. Mais pour les vrais gens, ça coûte très cher les 500 euros.»

«Sept personnes à l'hôpital ? Vous mentez comme un arracheur de dents»

Mahor Chiche: «Ce que vous niez, c'est la nocivité particulière du variant Delta. Et cette nocivité fait que aujourd'hui, lorsqu'il y a un groupe de jeunes qui se réunit pour fêter un anniversaire, qu'ils ne portent pas le masque, qu'ils ne sont pas vaccinés et qui passent une soirée ensemble, le lendemain ce sont les septs qui sont à l'hôpital et c'est ça aujourd'hui et moi je vous parle de cas concrets.» Maître Philippe Prigent: «Sept personnes à l'hôpital ? Vous mentez comme un arracheur de dents. Vos maths sont fausses !» Mahor Chiche: «Et c'est comme cela, aujourd'hui, que nous devons agir pour prévenir. Et tout le travail que l'on doit faire en tant qu'élu, en tant que personne responsable, c'est de pousser à la vaccination, de pousser à la compréhension du danger qui nous guette. Car aujourd'hui, le danger qui nous guette, c'est s'il n'y a pas de passe sanitaire, s'il n'y a pas de vaccination de l'ensemble de la population, alors on n'aura pas d'autre choix que de reconfiner et c'est ça que l'on veut éviter.»



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