POLITIQUE

Publié le 12 novembre 2021

Cette eurodéputée nous dévoile les contrats des labos et surprise...

La députée européenne Michèle Rivasi était l'invitée de l'émission «Bercoff dans tous ses états» diffusée ce mercredi 10 novembre 2021.

«Regardez les contrats, sur des pages entières...»

Michèle Rivasi: «Vous voyez, depuis plus d'un an, on demande la transparence sur les contrats qui lient la Commission européenne avec les laboratoires pharmaceutiques.» André Bercoff: «Tout à fait.» Michèle Rivasi: «On ne les voit toujours pas. On a attaqué la Cour de justice européenne sur l'intérêt public majeur. Parce que si on n'obtient pas la transparence de ces contrats, dès demain, sur les gros contrats qui vont lier des laboratoires pharmaceutiques par rapport à la commission, il y aura toujours l'opacité. On ne saura pas quelles sont les conditions. Regardez les contrats, sur des pages entières...» André Bercoff: «Oui, raturés, biffés... C'est incroyable.» Michèle Rivasi: «On ne peut pas avoir accès. C'est incoyable.» André Bercoff: «Michèle Rivasi, ce que vous voulez dire, c'est qu'un an après et on en avait parlé, c'est que jusqu'à aujourd'hui, vous, députés européens, vous n'avez pas la possibilité de lire les véritables contrats sans rature, sans biffure, sans qu'ils soient effacés ?»

«Vous êtes complices de l'évasion fiscale»

Michèle Rivasi: «On n'a rien ! Et la commission a refusé de nous communiquer. C'est pour ça que notre dernière extrémité, c'est la justice et la Cour de justice européenne. Et si on obtient la transparence pour l'intérêt public majeur, et bien on va l'obtenir pour tous les nouveaux contrats. Et la deuxième chose que je voulais vous dire, c'est que quand on a étudié, grâce aux journalistes italiens qui nous ont fourni ces contrats, on s'est aperçu que la société Moderna, par exemple, avait mis son siège social dans le canton de Bâle, en Suisse, qui permet l'évitement fiscal. C'est-à-dire qu'ils ne sont pas obligés de payer des taxes et donc ils sont gagnants, ce sont les doubles gagnants. D'une part ils font les vaccins et d'autre part ils se mettent dans un canton où on ne produit pas de vaccins, mais où ils ne payent pas de taxes. Et donc, j'ai interpellé la commission pour leur dire : " Vous êtes complices de l'évasion fiscale quelque part. " Et alors ils m'ont dit : " Oui, effectivement, c'est un couac. On n'avait pas vu qu'ils s'étaient installés sur le canton de Bâle où, justement, il y a un évitement fiscal. " Alors je comprends que des gens après hésitent parce qu'on a donné aux laboratoires pharmaceutiques tous pouvoirs. Ils se font des bénéfices de façon scandaleuse et donc ils s'enrichissent sur le dos, si vous voulez, de l'épidémie de Covid et sur le dos des contribuables européens et mondiaux.»



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