Christophe Barbier demande le vote obligatoire et propose une «punition douce»

Christophe Barbier intervenait lors de l'émission «Édition Spéciale» diffusée sur BFMTV ce dimanche 20 juin 2021.

«Vous vous abstenez pour les régionales ? Et bien vous manquerez les deux scrutins suivants...»

Apolline de Malherbe: «Quand on entend qu'il y a si peu de Français qui se sont déplacés pour voter, est-ce qu'on ne pourrait pas carrément aller jusqu'à se dire et bien, il faudrait peut-être rendre le vote obligatoire ?» Christophe Barbier: «Bien sûr, c'est sûr. C'est le vaccin, puisque c'est le mot à la mode, contre l'abstention. Alors évidemment, on ne va pas mettre d'amende.» Apolline de Malherbe: «Je vous rappelle que le vaccin n'est pas devenu obligatoire.» Christophe Barbier: «On ne va pas mettre les gens en prison, s'ils ne votent pas. On va leur dire une chose très simple : " Vous ne vous intéressez pas aux régionales ? Vous vous abstenez pour les régionales ? Et bien vous manquerez les deux scrutins suivants. " La présidentielle et les législatives.

«Il suffirait de rendre le vote obligatoire avec cette punition douce et démocratique»

Christophe Barbier: «Je vous assure que si on avait fait ça, on aurait 80% de participation ce soir. Mais évidemment, comme les Français sont obnubilés par les présidentielles, qui sont devenues l'enjeu majeur, voire le seul. Ils ont tendance à négliger le reste. Et ils ont tort. Ils ont tort. C'est important pour leur vie quotidienne. C'est important pour le civisme. Quand on pense à tous les Français, les milliers de Français qui ont sacrifié leur vie pour qu'on ait le droit de vote, et bien il suffirait de rendre le vote obligatoire avec cette punition douce et démocratique : " Vous ne venez pas voter ? Vous n'avez pas d'excuse valable ? Vous ne voterez pas ? "»

«Parmi les 33 millions d'abstentionnistes, beaucoup le font par choix»

Apolline de Malherbe: «Ça c'est le bâton, est-ce qu'il faudrait carrément une carotte ?» Laurent Neumann: «Non, mais oui parce que évidemment, c'est un pays où, du coup, tout ce qui ne serait pas interdit serait obligatoire. Le vote serait obligatoire. Le vaccin serait obligatoire. Non, il y a des possibilités pour renvoyer les gens aux urnes, et notamment une qui est très simple, prendre en compte le vote blanc. Parmi les 33 millions d'abstentionnistes, beaucoup le font par choix, par choix politique. C'est une façon de dire quelque chose. Si vous voulez que ce vote qui dit quelque chose soit pris en compte, vous allez voter, c'est le vote blanc.» Alain Marschall: «Si le vote blanc est majoritaire à l'issue du tour, vous faites quoi ? On refait l'élection ?» Christophe Barbier: «Et ceux qui ont pu se présenter à la première élection n'ont pas le droit de se représenter à la seconde échéance puisqu'ils n'ont convaincu personne.»