POLITIQUE

Publié le 07 janvier 2023

Crise énergétique : Daniel Guichard et Beatrice Rosen ébranlent le plateau de C8

Daniel Guichard et Beatrice Rosen intervenaient lors de l'émission « TPMP » diffusée sur C8 ce mercredi 4 janvier 2023.


“ Ce sont que des facturiers : ils ne produisent rien, ils reçoivent, ils refacturent et ils escroquent. ”

Daniel Guichard : « Moi je ne suis pas très intelligent, mais ça fait quand même un moment que je m'intéresse à plein de choses. Et la concurrence obligatoire, c'est l'Europe. Ça veut dire qu'on avait EDF qui existe par nos parents, nos grands-parents... Les centrales, enfin, toutes sortes de centrales. Et je sais qu'au jour d'aujourd'hui, à cause de la concurrence, EDF est obligé - vous me reprenez si je me trompe - de vendre environ 25 % de sa production au prix coûtant. C'est-à-dire entre 45 et 50 € le kW h. Le prix du gros, c'est-à-dire l'énergie, se vend, entre les anglais et les autres, entre 175 et 190 €, c'est le prix de gros du KWh et on le refourgue à un prix démentiel. Et tous ces gens, la majorité de ces gens, ne sont que des facturiers. C'est-à-dire qu'ils ne font rien, ils ne produisent rien, ils reçoivent, ils refacturent et ils escroquent. Ce sont des voyous. Et on laisse faire, et on entend des ministres nous dire : on va faire en sorte de contrôler. Eh bien, virez le système, reprenez-le tel qu'il était. Les Espagnols et les Portugais sont sortis, parce qu'ils ne dépendent pas du système et ils ont des prix de l'énergie tout à fait raisonnable. » Cyril Hanouna : « C'est ce qu'on disait hier, c'est vrai que les Portugais et les Espagnols s'en sortent très très bien, l'Allemagne, beaucoup moins. » Daniel Guichard : « Mais ce n'est pas leur intérêt. » Jérôme Knaepen : « Si je peux me permettre, juste de reprendre un tout petit peu, le marché de l'électricité est un marché qui fonctionne super bien en Europe, vraiment. »


“ Pourquoi le gouvernement attend encore avant de nous sortir de cette situation ? ”

Beatrice Rosen : « Ce n'est pas vrai. » Daniel Guichard : « Ah bah, il est content de le savoir. » Jérôme Knaepen : « Je ne parle pas du prix, je parle du fonctionnement du physique. » Beatrice Rosen : « La preuve que non. » Cyril Hanouna : « Non, il parle du fonctionnement. » Beatrice Rosen : « Le mécanisme ? Vous parlez du mécanisme d'entraide ? La preuve que non. La France se fait avoir, absolument, parce que vous avez dit tout à l'heure : " Le prix du gaz est monté à cause des sanctions... » Jérôme Knaepen : « Je ne parle pas du prix... » Beatrice Rosen : « Le prix du gaz est monté à cause des sanctions prises. Ok ? Donc évidemment, comme le prix de l'électricité dépend du prix du gaz, le prix de l'électricité a explosé. C'est un problème pour la France qui a des centrales nucléaires, qui n'est pas dans la même situation, même que l'Espagne et le Portugal. L'Espagne et le Portugal ont eu une dérogation pour sortir de ce mécanisme. Donc déjà, un, pourquoi le gouvernement attend encore avant de nous sortir de cette situation ? Et en plus, on va nous dire : " Oui mais les autres pays, vous voyez l'Angleterre avec le Brexit, ils ne s’en sortent pas mieux. " Sauf que l'Angleterre n'est pas dans la situation de la France avec les centrales nucléaires. »


“ À ce niveau-là, c'est du vol purement et simplement. ”

Beatrice Rosen : « On était le premier exportateur d'énergie, on se retrouve à payer extrêmement cher et tous nos artisans vont crever. Et ça c'est vraiment le problème principal. Et je pense que vraiment, il faut faire quelque chose vite là-dessus au lieu de parler de marges, qui oui, peuvent être réduites, mais ce ne sera pas la cause principale. » Cyril Hanouna : « La question qu'on se pose, c'est que les boulangers, bien sûr, ils vont renégocier. Mais là, ce n'est pas une renégociation qu'il y a à faire, ils vont passer à X10... Comment ils vont faire ? » Daniel Guichard : « Ça s'appelle du vol, Cyril il faut le dire. Que les marchés évoluent, que les choses augmentent, c'est une chose vraie, normale depuis toujours. Mais à ce niveau-là, c'est du vol purement et simplement. Les politiques sont là pour nous défendre, quelles que soient les opinions qu'on puisse avoir et pour qui on ait pu voter, ils sont là pour défendre les gens, l'intérêt général. Et qu’ils ne nous fassent pas des grands discours : on va discuter, on va faire..., ils sont là pour nous défendre tous autant que nous sommes ici. »



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