POLITIQUE

Publié le 18 août 2021

Échange tendu entre un journaliste de CNews et un député LREM: «À aucun moment, les citoyens n'ont leur mot à dire»

Le député Sylvain Maillard était l'invité de l'émission «L'Heure des pros» diffusée ce mardi 17 août 2021 sur CNews.

«43% estiment que la France devient une dictature»

Julien Pasquet: «Je voulais vous faire réagir parce qu'on en a parlé un petit peu hier mais je voulais profiter de votre présence pour rappeler ce chiffre que révélait le JDD, 43% des Français, dans ce sondage, estiment que le mot dictature est adapté à la situation actuelle. Parmi ces manifestants, 43% estiment que la France devient une dictature. Opinion surtout défendue par les sympatisants LFI à 64% et les sympatisants RN à 68%. C'est qu'à aucun moment, les citoyens n'ont leur mot à dire dans ce qu'il se passe et dans la politique du gouvernement depuis un an et demi.» Sylvain Maillard: «Mais pourquoi vous dites ça ?» Julien Pasquet: «Parce que c'est la réalité.» Sylvain Maillard: «Attendez, on passe notre temps à voter en permanence.»

«Ils n'ont pas leur poids dans les décisions»

Sylvain Maillard: «Après vous pouvez dire que vous êtes contre la représentation nationale et vous estimez que l'on ne représente pas.» Julien Pasquet: «48 heures de débats à l'Assemblée, pardon, mais je ne suis pas certain que ce soit la meilleure preuve.» Sylvain Maillard: «Mais à un moment faut décider. On discute et à un moment, il faut décider.» Julien Pasquet: «J'essaie de commenter et d'expliquer la raison pour laquelle vous avez une partie des Français qui utilise ces termes-là. C'est parce qu'ils n'ont pas leur poids dans les décisions.» Laurence Sailliet: «Que l'on ne soit pas d'accord, que l'on manifeste, etc, ok ! Mais on ne peut pas dire qu'il n'y a pas un fonctionnement démocratique normal actuellement dans le pays. Sinon, on entretient justement l'idée. Je suis désolée de vous dire qu'il y a des institutions, qu'il y a l'Assemblée nationale et le Sénat, on peut dire que ça a été vite.»

«Des lois votées en urgence, des débats qui durent deux jours. Mais tout va bien !»

Laurence Sailliet: «J'attends de voir quel député était prêt à passer son mois d'août en discussion et quel sénateur qui plus est.» Roger Karoutchi: «Moi.» Laurence Sailliet: «Oui, peut-être vous, monsieur Karoutchi, mais je ne suis pas sûre que tous vos collègues aient eu envie d'étendre les choses et de toute façon, il fallait aller vite aussi. On ne peut pas laisser dire qu'après l'Assemblée nationale, le Sénat, une commission mixte paritaire et une validation du Conseil Constitutionnel que l'on ne soit pas dans une...» Julien Pasquet: «Donc des lois votées en urgence, des débats qui durent deux jours. Mais tout va bien !»



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