POLITIQUE

Publié le 18 juin 2023

Emmanuel Macron en roue libre, descend une bière cul sec dans le vestiaire Toulousain

Les sifflets qui ont accueilli le président Emmanuel Macron samedi soir sur la pelouse du Stade de France, lors de la finale du Top 14 entre Toulouse et La Rochelle, sont révélateurs de l'ambivalence de sa popularité. Malgré le succès de Toulouse (29-26) dans un match plein de suspense, le président de la République ne s'est pas démarqué pour sa présence appréciée, mais plutôt pour les huées qu'il a suscitées.

Bien sûr, l'image d'un président qui boit une bière Corona avec les joueurs dans le vestiaire du Stade toulousain - vainqueurs de la finale - pourrait paraître rafraîchissante et humaine. Elle semble nous rappeler que le chef de l'État est comme nous, capable de partager un moment de joie simple avec les champions du moment. Mais cette image ne doit pas nous faire oublier la réalité plus complexe de son mandat.

Les sifflets entendus à son entrée sur le terrain, masqués par la musique et la voix des speakers, ne sont pas sans rappeler ceux qui l'avaient accueilli lors de la finale de la Coupe de France de football fin avril. L'impopularité manifeste de Macron lors de ces deux événements sportifs majeurs montre que le public n'est pas dupe.

Même s'il est prêt à se rendre dans le vestiaire des vainqueurs pour partager une bière, mais aussi dans celui des perdants pour offrir quelques mots de consolation - comme l'a rapporté Le Figaro - Macron ne semble pas arriver à convaincre le public de sa sincérité. Sa présence sur le terrain et son intégration forcée dans les célébrations semblent plutôt être des tentatives calculées pour gagner l'approbation du public, plutôt qu'une manifestation authentique de son amour pour le sport.

Il est également important de noter que la Corona qu'il a bu avec les joueurs, tout en étant accueilli avec des encouragements, peut paraître de mauvais goût pour certains. Après plusieurs semaines de mobilisation contre la réforme des retraites, l'image d'un président qui boit une bière ne passe pas pour tout le monde.

En résumé, bien que Macron semble tenter de se montrer sous un jour populaire et accessible, sa présence dans les événements sportifs est marquée par un accueil tiède, voire hostile. Les tentatives apparentes d'ingénierie de l'image ne suffisent pas à dissimuler la réalité de son impopularité.



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