POLITIQUE

Publié le 05 décembre 2022

Énergie : « Ils reproduisent tous les réflexes de la crise sanitaire » L'analyse brillante de Nathan Devers

Le mimétisme des actions gouvernementales

Nathan Devers, intervenant régulier sur les plateaux télé, n'a pas manqué de piquer l'attention lors de son passage dans l'émission « L'heure des pros » sur CNews ce 5 décembre 2022. Pour lui, le gouvernement actuel s'est spécialisé dans l'art de la gestion de panique, un savoir-faire acquis pendant la crise sanitaire. Selon Devers, la stratégie mise en œuvre vise principalement à détourner l'attention du public des véritables problèmes, afin de se décharger de ses responsabilités.

Il va jusqu'à suggérer que la crise sanitaire a servi de "laboratoire politique" pour le gouvernement. Ce laboratoire aurait mis au jour une série de réflexes désormais appliqués à l'ensemble des situations de crise. En d'autres termes, pour Nathan Devers, le gouvernement reproduit inlassablement la même recette, qu'il s'agisse de la crise sanitaire, énergétique ou d'autres sujets brûlants. Il pointe notamment du doigt la tendance à esquiver la responsabilité sur des dossiers sensibles tels que la situation alarmante des hôpitaux ou les défis énergétiques auxquels la France est confrontée.

Des solutions archaïques à des problèmes modernes

Le critique de Nathan Devers ne s'arrête pas là. Il qualifie certaines mesures mises en avant par le gouvernement de "moyenâgeuses", évoquant des solutions comme la quarantaine ou le confinement pour la crise sanitaire. Selon lui, ces réponses sont dépassées et relèvent d'une époque révolue. Cette vision est contrastée par les propos de Jacques Séguéla, autre intervenant de l'émission, qui semble voir un certain charme dans ces solutions minimalistes. Pour Séguéla, il appartient à chaque citoyen de prendre des mesures simples pour contribuer à la résolution des crises, comme baisser le chauffage et s'emmitoufler dans une couverture.

Les échanges entre Devers et Séguéla prennent ensuite une tournure plus politique, centrée sur la stratégie de communication du président Emmanuel Macron. Pour Nathan Devers, cette communication repose sur une illusion, celle d'un choix donné aux citoyens. Il exprime clairement son désaccord avec la vision de Séguéla, qui décrit la communication présidentielle comme "simple, populaire et directe".

La responsabilité : individuelle ou politique ?

Au cœur du débat entre les deux hommes se trouve la question de la responsabilité. Pour Nathan Devers, la communication gouvernementale, qu'elle soit axée sur la crise sanitaire ou énergétique, a tendance à déplacer la responsabilité des problèmes vers les individus, les rendant coupables de situations pour lesquelles ils ne sont pas responsables. Devers affirme avec force que ces situations résultent en réalité de choix politiques, et non de l'action ou de l'inaction des citoyens.

En fin de compte, la discussion entre Nathan Devers et Jacques Séguéla met en lumière les divergences profondes existant au sein de l'opinion publique française sur la manière dont les crises actuelles devraient être abordées et gérées. La question demeure : le gouvernement fait-il assez pour assumer ses responsabilités, ou est-ce qu'il détourne habilement le blâme vers le peuple qu'il est censé servir?



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