Énergie : « Ils reproduisent tous les réflexes de la crise sanitaire » L'analyse brillante de Nathan Devers
Nathan Devers intervenait lors de l'émission « L'heure des pros » diffusée ce lundi 5 décembre 2022 sur CNews.
“ Ils reproduisent tous les réflexes dont la crise sanitaire a été le laboratoire politique. ”
Nathan Devers : « Le gouvernement a compris, avec la crise sanitaire, comment gérer les paniques des Français, comment éviter de faire de la politique et comment rebondir sur toutes les crises par des réponses extrêmement superficielles. Et ils reproduisent tous les réflexes dont la crise sanitaire a été le laboratoire politique, sur tous les sujets. C'est-à-dire : ils évitent leur responsabilité, de la même manière que la situation des hôpitaux était scandaleuse, la situation énergétique était scandaleuse. Et ça, ils n'en parlent pas. Et ils font des mesures individuelles culpabilisantes, punitives, etc. »
“ Ils valorisent des dispositifs moyenâgeux. ”
Nathan Devers : « Et ils valorisent des dispositifs quand même moyenâgeux : la quarantaine, le confinement pour la crise sanitaire, qui était quand même quelque chose qui datait du XVIIᵉ siècle ; et là, aujourd'hui, les coupures énergétiques, où on nous dit de nous éclairer à la bougie. » Jacques Séguéla : « Ça dépend de nous, c'est à chacun de nous de dire : " Mais oui, prenons une couverture et baissons le chauffage. " C'est tellement formidable ! Ce sont les gestes barrières de la survie énergétique. » Nathan Devers : « Je ne suis pas d'accord avec vous et je trouve, justement, que c'est ça, l'illusion de ce choix de communication d'Emmanuel Macron. »
“ On fait peser la responsabilité sur les individus. ”
Jacques Séguéla : « Mais non, elle est simple. » Nathan Devers : « J'ai du respect pour " la communication " en général. » Jacques Séguéla : « Elle est simple, elle est populaire, elle est directe. C'est ça, la vraie comm, pas celle des politiques ! » Nathan Devers : « Le problème, c'est qu'on fait peser la responsabilité, face à certains problèmes, elle fait peser la responsabilité sur les individus. Or, que ce soit – c'est pour ça que je faisais ce parallèle entre le sanitaire et de l'énergétique – dans les deux cas, la responsabilité de la situation dans laquelle nous sommes, ce n'est ni de ma faute, ni de sa faute, ni de celle de personne. C'est la faute de choix politiques. »