POLITIQUE

Publié le 18 avril 2024

Face à la polémique, Emmanuel Macron fait retirer une vidéo controversée

Une Vidéo Polémique

Le coordinateur national de La France insoumise (LFI), Manuel Bompard, a fait les gros titres ce mercredi 17 avril en révélant avoir saisi la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP). L'origine de cette démarche : un post controversé sur la plateforme X, émanant directement de l'Élysée.

Le contenu en question est une vidéo où le président Emmanuel Macron loue les qualités de Valérie Hayer, tête de liste du parti Renaissance pour les élections européennes. Selon le président, "on a la bonne candidate et je suis confiant, on a surtout les bonnes idées". Cet éloge a été fait alors qu’il arrivait à Bruxelles pour participer à un sommet européen. Cette vidéo, rapidement retirée de la plateforme, a néanmoins suscité une vive réaction de la part de l'opposition.

Enfreindre les Règles Électorales ?

Cette première apparition publique de Macron et Hayer pendant la campagne, et à moins de deux mois du scrutin, a mis en lumière un potentiel conflit avec les réglementations en vigueur. Manuel Bompard de LFI soulève une question importante : l'utilisation des moyens de l'Élysée à des fins de campagne est-elle conforme aux règles de financement électoral ? Une interrogation que partage également le député Thomas Portes qui critique une "privatisation des moyens de l'État pour faire campagne".

D'après le guide du candidat et du mandataire de la CNCCFP publié en novembre dernier, il est explicitement interdit d'utiliser un compte institutionnel pour "diffuser des messages de propagande électorale". La France insoumise semble donc se situer sur un terrain juridique solide pour contester l'utilisation faite par l'Élysée.

Antécédents et Contexte Électoral

Il convient de noter que ce n'est pas la première fois que l'autorité indépendante, la CNCCFP, est amenée à examiner les pratiques de campagne d'Emmanuel Macron. En effet, en 2022, une situation similaire avait conduit à une sanction où le président n'avait pas été remboursé de 100 000 euros de frais de campagne pour utilisation des comptes officiels de l'Élysée à des fins électorales.

En ce mois d'avril 2024, alors que la vidéo incriminée a été supprimée, elle avait pour but de redonner un élan à la campagne de Valérie Hayer, actuellement en difficulté dans les sondages. Selon les dernières estimations, elle serait à la traîne avec environ 19% d'intentions de vote, loin derrière Jordan Bardella du Rassemblement National qui mène avec 29%.



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