POLITIQUE

Publié le 01 avril 2022

Face à Léa Salamé, Jean Lassalle décide de balancer sur les médias : « C'est une attitude de lâcheté »

Jean Lassalle était l'invité de l'émission « Élysée 2022 » diffusée sur France 2 ce jeudi 31 mars 2022.

« C'est une campagne de m*rde »

Léa Salamé : « Jean Lassalle, vous avez dit, il y a quelques jours, je vous cite, et pardon, amis téléspectateurs, pour le langage familier, mais ce sont vos mots. Vous avez dit : " C'est une campagne de m*rde. " Ce n'est pas excessif ? » Jean Lassalle : « Non. » Léa Salamé : « Vous le pensez vraiment ? » Jean Lassalle : « Oui. » Léa Salamé : « Pourquoi ? C'est-à-dire ? Expliquez, mettez des mots. » Jean Lassalle : « Si vous insistez. On n'a pas abordé un seul des grands sujets qui intéressent le Français ou très peu. Le pouvoir d'achat aujourd'hui, pas besoin de m'étendre. On n'a pratiquement rien dit de l'organisation que nous devions mettre en place. Nous sommes en panne sur tous les sujets. Nous nous sommes isolés dans le monde entier. Nous n'avons plus un ami sur qui compter. Et puis, on ne s'est pas posé la moindre question de savoir quelle énergie pour demain. Ce qui m'a poussé à dire ça, c'est un signal, comme un lanceur d'alerte. »

« Une attitude de lâcheté... Avec vos amis les sondeurs d'opinion »

Jean Lassalle : « Quand vous êtes confronté à une situation très grave, quand la démocratie s'en va du pays des droits de l'homme et quand ceux qui sont inscrits à la compétition suprême n'ont plus le droit de s'exprimer de la même manière, j'ai estimé que l'attitude, votre attitude à vous, journalistes, était devenue aussi insupportable que la nôtre. » Léa Salamé : « C'est la faute des journalistes ? » Jean Lassalle : « C'est-à-dire une attitude de lâcheté. » Léa Salamé : « Pourquoi ? » Jean Lassalle : « Parce que vous êtes en train de regarder et de poser toujours les mêmes questions, toujours aux mêmes, les trois ou quatre que vous avez sélectionnés comme étant, avec vos amis les sondeurs d'opinion, ceux qui iront au bout. » Laurent Guimier : « Vous ne pouvez pas dire ça sur France Télévisions. On vous a invité. Vous avez été invité plus de dix fois depuis le mois de septembre sur nos différentes antennes, monsieur Lassalle. » Jean Lassalle : « Vous auriez mieux fait de rappeler combien j'avais été invité auparavant. Parce que là, il fallait rattraper le temps, vous comprenez ? Et vous avez encore du travail. »

« C'est le système, donc vous êtes obligé de parler de Macron »

Jean Lassalle : « Nous nous sommes laissé prendre de force par un système qui ne nous lâche plus. C'est d'abord nous et ensuite maintenant vous. » Léa Salamé : « C'est qui, nous ? » Jean Lassalle : « Nous, les politiques. On ne dit plus rien, sur rien. » Léa Salamé : « C'est pour ça, la défiance ? » Jean Lassalle : « Et vous, vous êtes obligés, France Télévisions, c'est le système, donc vous êtes obligé de parler de Macron. » Léa Salamé : « Là, vous l'avez entendu ? » Jean Lassalle : « Mais non, mais vous le passez partout. » Laurent Guimier : « On n'est obligé de rien du tout. » Jean Lassalle : « Mais si, mais si. » Laurent Guimier : « Nous vous invitons à équité jusqu'à la semaine dernière, à égalité maintenant. Et nous travaillons en totale indépendance, monsieur Lassalle. Je me permets de vous le dire. » Jean Lassalle : « C'est certain et j'en suis convaincu. Et les Français qui vous regardent, aussi. »



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