POLITIQUE

Publié le 01 avril 2022

Hors de lui, Jean Lassalle déballe tout sur BFM : « Nous allons être sanctionnés »

Jean Lassalle était l'invité de l'émission « L'interview » diffusée ce vendredi 1er avril 2022 sur BFM.

« Cette campagne est pourrie »

Jean Lassalle : « Cette campagne est pourrie. Pour une fois, pas par les politiques, parce qu'on savait qu'ils étaient d'une lâcheté crasse – et j'en fais partie, parce qu'il y a longtemps que je suis un politique – mais on ne savait pas que les journalistes l'étaient autant, lâches. » Apolline de Malherbe : « On est lâche ? On est lâche aujourd'hui ? » Jean Lassalle : « Oui, d'une lâcheté. » Apolline de Malherbe : « Je vous pose des questions, vous n'y répondez pas. Et c'est moi qui suis lâche ? » Jean Lassalle : « Oui, pas vous toute seule. Non. On a un président qui n'existe plus. Il a une grave crise existentielle qui lui tombe d'ailleurs dessus au plus mauvais moment. Il ne sait plus qui il est. Il a peur de tout le monde et même de lui-même. Il va presque en cachette chez Bayrou, vous imaginez ? » Apolline de Malherbe : « Bayrou, c'était quand même votre copain jusqu'à il n'y a pas très longtemps, Jean Lassalle ? »

« Il faut retrouver l'humanité »

Jean Lassalle : « Enfin, les choses ont changé en dix ans. C'est-à-dire que je me suis rendu compte que nous étions sous le joug d'une fausse démocratie qui oblige les plus grands esprits à devoir s'écraser. » Apolline de Malherbe : « On est plus en démocratie aujourd'hui en France ? » Jean Lassalle : « Oui, c'est le monde de la finance, de ces messieurs qui ont entrecroisé toutes leurs affaires. Il faut retrouver l'humanité, laisser tomber tout ce pognon et retrouver de nouveau la civilisation. » Apolline de Malherbe : « Vous l'avez dit, Jean Lassalle, vous êtes extrêmement amer, et c'est vous qui avez utilisé ce mot. Est-ce que ce n'est pas la campagne de trop ? » Jean Lassalle : « Non, j'ai dit amer, j'ai dit amer et très lucide. »

« Nous allons être sanctionnés »

Jean Lassalle : « Et d'ailleurs, heureusement que je suis dans cette campagne pour dire un petit peu tout ça, pour que plus jamais ça, pour qu'il n'y ait plus jamais de campagne comme celle que nous venons de vivre. Elle a été tout simplement dégueulasse. Nous avons une fois menti comme des arracheurs de dents aux Français. Nous n'avons rien dit sur ce qui s'est passé. » Apolline de Malherbe : « Vous dites " nous " ? » Jean Lassalle : « Oui, nous. » Apolline de Malherbe : « Vous ? » Jean Lassalle : « Mais moi, j'ai contribué parce que je n'ai pas pu me faire entendre, sauf depuis quinze jours. Mais si j'avais été à la hauteur, je me serais fait entendre. Si j'avais eu le talent que vous avez, par exemple, je me serais fait entendre. Je n'y suis pas arrivé. Donc oui, j'ai failli, et nous allons être sanctionnés. »



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